Banditisme au Nigeria: un chef de gang accepte une trêve

Publié le 24 août 2022 à 08:25 Modifié le 24 août 2022 à 08:32

  • Banditisme au Nigeria: un chef de gang accepte une trêve

Un chef de gang au Nigeria a accepté une trêve offerte par les autorités dans l'Etat de Zamfara (nord-ouest), ravagé depuis des années par des violences meurtrières, a indiqué lundi un responsable local.

Un chef de gang au Nigeria a accepté une trêve offerte par les autorités dans l'Etat de Zamfara (nord-ouest), ravagé depuis des années par des violences meurtrières, a indiqué lundi un responsable local.

 

Le chef de bande Bello Turji a accepté de mettre fin aux attaques et aux enlèvements contre rançon, a déclaré le gouverneur adjoint de l’État de Zamfara, Hassan Nasiha, lors d’une conférence de presse diffusée sur les stations locales.

 

"Nous sommes parvenus à un accord de paix avec Turji, et au cours des six dernières semaines, pas une seule personne n’a été tuée dans les zones qu’il contrôle", a déclaré M. Nasiha. Selon lui, Turji se bat maintenant avec d’autres gangs qui ont refusé de déposer les armes.

 

Des bandits lourdement armés terrorisent depuis des années les communautés de la région, où ils pillent les villages, tuent et enlèvent les habitants et brûlent les maisons.

 

En échange du fait de déposer les armes, le gouverneur adjoint a indiqué que les bandits avaient demandé la fin des exécutions extrajudiciaires de membres de leur communauté ethnique et la libération des membres des gangs arrêtés par les forces de l'ordre.

 

Nombre de ces bandits sont des éleveurs, et parmi les conditions posées à la trêve, ils ont également demandé la restauration des points d’eau et des réserves de pâturage ainsi que la restitution de leurs terres agricoles saisies comme butin par les communautés locales. 

 

Les autorités locales ont accepté toutes les demandes, malgré plusieurs tentatives antérieures d’accords de paix avec des bandits qui n’ont pas duré. 

 

Selon Bulama Bukarti, analyste au Tony Blair Institute for Global Change, Turji lui-même a violé des accords de paix dans le passé.

 

"Turji n’a jamais payé pour ses atrocités... C’est un accord fait dans l'urgence par des politiciens désespérés pour marquer des points avant les prochaines élections", a-t-il souligné sur Twitter.