Energie : l'UE pour un "partenariat stratégique de long terme" avec l'Algérie

Publié le 12 oct. 2022 à 05:29

  • Energie : l'UE pour un "partenariat stratégique de long terme" avec l'Algérie

La commissaire européenne à l'Energie a plaidé mardi à Alger pour un "partenariat stratégique de long terme" avec l'Algérie, l'un de ses fournisseurs de gaz "les plus fiables" vers lequel l'Europe s'est tournée pour compenser la chute des livraisons russes.

"L'Algérie est un fournisseur de gaz important et fiable pour l'Europe. La relation avec la Russie, jusqu'à présent le plus grand fournisseur de gaz de l'UE, a été rompue de manière irréversible, nous nous tournons vers des fournisseurs de confiance de l'UE pour combler le vide", a déclaré Mme Kadri Simson.

"Nous offrons à l'Algérie un partenariat stratégique à long terme, qui ne doit pas se limiter au seul gaz naturel", a-t-elle ajouté lors d'un forum Algérie-Union européenne sur l'énergie.

L'UE souhaite par exemple aider l'Algérie à réduire ses émissions de méthane et à augmenter sa production d'électricité à partir d'énergies renouvelables. "L'Algérie possède l'un des plus hauts potentiels d'énergie solaire au monde", a souligné la commissaire européenne dans un tweet.

Plusieurs hauts responsables européens ont précédé Mme Simson ces derniers mois en Algérie, qui fournit environ 11% des besoins de gaz européens, depuis que la Russie a fermé les vannes en représailles aux sanctions occidentales après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

L'Algérie aide déjà l'Europe à diversifier ses approvisionnements à travers la hausse prévue des livraisons de gaz à l'Italie, qui a signé en juillet un accord pour importer des milliards de mètres cubes supplémentaires dès cette année via le gazoduc Transmed.

Mais des experts ont mis en doute la capacité de l'Algérie à augmenter sa production à court terme.

Le Premier ministre algérien Aimene Benabderrahmane a assuré à l'ouverture du Forum Algérie-UE sur l'énergie lundi que le groupe public pétro-gazier Sonatrach avait mis en place "un programme d'action d'urgence", devant lui permettre "d'augmenter, à court terme, sa production de gaz naturel".

Le ministre de l'Energie Mohamed Arkab a souligné pour sa part mardi que son pays était "un fournisseur de confiance" qui honore ses obligations contractuelles.

Selon M. Arkab, l'Algérie envisage de poser des câbles à haute tension sous la Méditerranée pour exporter de l'électricité vers l'Europe. Le pays projette aussi de produire jusqu'à 50% de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2035, a dit le ministre.