Retrait de la CAN-2025 à la Guinée: "une déception" pour le gouvernement guinéen

Publié le 3 oct. 2022 à 17:24

  • Retrait de la CAN-2025 à la Guinée: "une déception" pour le gouvernement guinéen

"Les Guinéens sont déçus", a réagi lundi le porte-parole du gouvernement guinéen après la décision de la Confédération africaine de football (CAF) de retirer à son pays l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN-2025).

"C'est une déception parce que, encore une fois, comme dans beaucoup d'organisations internationales, le lobby financier est plus puissant que les réalités", a commenté le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, lors d'un entretien avec l'AFP à Paris. 

"Nous sommes à presque trois ans de l'échéance; les plus grands stades aujourd'hui qu'on construit se construisent en 24 mois (...) L'idée de dire qu'il n'est pas possible de réaliser en 24 mois toutes ces infrastructures-là ça, c'est un préjugé", a affirmé le porte-parole.

"Malheureusement, c'est comme cela que le football est géré. Ce n'est pas seulement sportif, il y a d'autres réalités qui entrent dans les décisions", a-t-il estimé.

La CAF a annoncé vendredi soir le retrait de la CAN-2025 à la Guinée "parce qu'en l'état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ni prêts pour que la CAF puisse accueillir (la CAN) en Guinée"

L'Algérie sera candidate à l'organisation de la compétition à la place de la Guinée, a annoncé samedi le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Zefizef Djahid.

"Les Guinéens sont déçus car le président de la transition a mobilisé énormément d'énergie et de moyens financiers pour faire de cet évènement-là une priorité présidentielle", a ajouté lundi le porte-parole. 

"La bonne nouvelle pour nous est que le président est décidé à poursuivre les investissements qui sont annoncés dans les infrastructures routières et immobilières", a-t-il souligné.

"Pour être champion, il faut tomber plusieurs fois mais se relever chaque fois", a ajouté cet ancien lutteur  de haut niveau.

"Nous prenons cela comme un défi pour les Guinéens de faire en sorte que leur pays puisse remplir des critères qui permettent d'organiser une compétition. La déception, elle est là, mais c'est une déception encourageante", a-t-il conclu.