Younes Zerdouk l’avait annoncé à la veille du match : "les Cœlacanthes allaient jouer crânement leur chance". Motivés, les Comoriens se sont bien défendus face aux pachydermes. Mais sur leur base de Bouaké, les champions d’Afrique 1992 et 2015 sont bien plus forts.

"Le niveau de la Côte d’Ivoire est très élevé. Je me suis régalé en regardant les milieux de terrain ivoirien. Késsié, Sangaré, c’est le très haut niveau. Ils donnaient le tempo, savaient quand accélérer ou ralentir le jeu", clame Zerdouk avant d’ajouter "de ce que j’ai vu, de ce que je vois, on peut tout faire avec cette équipe de Côte d’Ivoire. Il y a le potentiel".

Dans un système disposé en 4-1-4-1, les Comoriens laissent la balle aux Ivoiriens. Les Eléphants ont le pied sur le ballon, dominent littéralement la partie, mais ne concrétisent qu’une seule action de but. Christian Kouamé ouvre le score à la 29e minute sur une passe lumineuse d’Ibrahim Sangaré.

A la reprise, on joue la 61e quand Sébastien Haller corse l’addition de la tête sur un centre de Wilfried Singo. C’est l’extase dans le stade. Tout le public attendait ce but et communie avec l’attaquant de Dortmund qui inscrit son 5e but en sélection.

En fin de partie, Jean Philippe Krasso assomme les Cœlacanthes, dribblant le portier Boina Ben Salim Boina avant de pousser la balle au fond des filets. Youssouf Ibroihim va réduire l’écart dans le temps additionnel. A la fin de la partie, la Côte d’Ivoire s’impose sur le score de 3 buts à 1.

"On est là pour se confronter aux meilleurs. Au-delà du résultat, il y a beaucoup de travail à faire et honnêtement on a appris une bonne leçon aujourd’hui", reconnaît le sélectionneur comorien qui a dit avoir été séduit par les supporteurs ivoiriens de Bouaké. "Le public ivoirien est exceptionnel. Sur chaque action, chaque dribble, accélération, il crie, j’aime ce public".

Après 3 matchs disputés dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique 2023, les Comores totalisent 3 points. Leur prochaine rencontre va se jouer à domicile face à la Côte d’Ivoire le 28 mars. "On n’est pas du tout mort", soutient Younes Zerdouk, "il faut aller chercher la victoire".