France : Eric Ciotti en tête pour la présidence du parti de droite, Les Républicains

Publié le 5 déc. 2022 à 11:03

  • France : Eric Ciotti en tête pour la présidence du parti de droite, Les Républicains

Le député Eric Ciotti, figure d'une droite "dure", notamment sur l'immigration, est arrivé dimanche en tête d'un scrutin interne pour la présidence du parti de droite français, Les Républicains, mais un second tour sera nécessaire dimanche prochain face à son adversaire Bruno Retailleau, patron des sénateurs également très conservateur et se posant comme le candidat du "renouvellement".

Le parti LR, héritier de la droite gaulliste, longtemps dominé par la figure tutélaire de l'ancien président Nicolas Sarkozy empêtré dans une série d'affaires judiciaires, et affaibli par le score catastrophique de sa candidate Valérie Pécresse à la présidentielle de mai (4,78%), est en quête d'un second souffle et d'un nouveau leader.

M. Ciotti, 57 ans, député des Alpes-Maritimes (sud-est), a obtenu 42,73% des voix au premier tour dimanche, contre 34,45% pour M. Retailleau, sénateur de Vendée (ouest), 62 ans. Le troisième candidat en lice, le député Aurélien Pradié, 36 ans, est arrivé troisième avec 22,29% des voix et se retrouve ainsi en position de faiseur de roi pour le deuxième tour.

M. Ciotti a promis d'être "le candidat de l'unité, du rassemblement, et a énuméré ses trois piliers: "l'autorité", "l'identité pour que la France reste la France" et "la liberté". 

Alors que Les Républicains sont courtisés par la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron et par l'extrême droite, il a insisté sur "l'indépendance" de sa famille politique.

M. Ciotti, qui espérait être sacré dès le premier tour, a vu sa fin de campagne entachée par l'ouverture d'une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et abus de confiance après la publication d'articles de presse selon lesquels son ex-épouse a cumulé plusieurs emplois pendant près de dix ans.

"Un peu plus de 5.000 voix me séparent du score d'Eric Ciotti (...), tout est jouable", a pour sa part déclaré à l'issue du premier tour M. Retailleau, crédité d'une image plus modérée malgré un ton très ferme sur l'immigration, et un projet de réhabilitation du travail.

"Je serai le candidat du renouvellement, de la rupture, du rassemblement" sur une ligne "clairement de droite", a-t-il ajouté, en promettant de construire un "grand parti populaire, patriote".

Les deux rivaux ont lancé un remerciement appuyé à Aurélien Pradié, qui a prévenu ne pas être "homme à marchander" et a souhaité que ses combats - notamment sur les questions de handicap et de violences faites aux femmes - soient "entendus".