Le pays comptait à la fin de l'année dernière 1,045 million d'étrangers vivant légalement sur son territoire, contre près de 782.000 en 2022, a indiqué l'Agence pour l'intégration, les migrations et l'asile (Aima).
"La nationalité brésilienne reste la principale communauté étrangère", avec quelque 368.500 ressortissants et 35,3% des immigrés établis dans le pays, a précisé l'agence créée l'an dernier après la dissolution de l'ancienne police des frontières.
L'Angola et le Cap-Vert, deux anciennes colonies portugaises en Afrique, arrivent en deuxième et troisième positions, avec respectivement 55.600 et 48.900 ressortissants.
Parmi les Européens, on retrouve les Britanniques (47.400), puis les Italiens (36.200) et les Français (27.500).
Les Indiens (44.000) et les Népalais (30.000) figurent également dans le top dix des pays d'où viennent les immigrés.
Le gouvernement portugais de droite modérée a décidé en juin de durcir de la politique migratoire du pays, qui était devenue l'une des plus libérales d'Europe sous le précédent exécutif socialiste.
Il a notamment abrogé une disposition, en vigueur depuis 2018, qui permettait aux immigrés de demander à être régularisés en montrant qu'ils travaillaient depuis au moins un an en cotisant pour la sécurité sociale, même s'ils étaient entrés illégalement sur le territoire portugais.
Le Portugal compte actuellement quelque 400.000 demandes de régularisation non traitées, qui ont été déposées avant ce changement de la loi.
Dans ce contexte, le parti d'extrême-droite Chega, troisième force politique du pays avec 18% des voix aux élections de mars dernier, doit organiser samedi à Lisbonne une manifestation contre "l'immigration incontrôlée".
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