Douze mois de prison ferme pour deux braconniers surpris dans le Parc national de la Comoé

Publié le 28 août 2022 à 17:54 Modifié le 28 août 2022 à 18:02

  • Douze mois de prison ferme pour deux braconniers surpris dans le Parc national de la Comoé

H. Dihalé et K. Ditchanin, ont été condamnés mercredi 24 août 2022 par la section de tribunal de Bouna à 12 mois de prison ferme pour introduction frauduleuse dans le Parc national de la Comoé et chasse illégale dans cette aire protégée.

H. Dihalé et K. Ditchanin, ont été condamnés mercredi 24 août 2022 par la section de tribunal de Bouna à 12 mois de prison ferme pour introduction frauduleuse dans le Parc national de la Comoé et chasse illégale dans cette aire protégée.


Ces deux individus se sont introduits dans le parc le 07 août, le jour de la commémoration de la Fête nationale, s’étant leurrés à croire que tous les commandos forestiers étaient partis à Bouna pour le grand défilé.


Ils se sont introduits dans l’aire protégée pour mener des activités de chasse, munis de fusils de type calibre 12. Lors de la chasse, ces individus ont abattu trois gazelles. Mais l’écho des tirs de leurs fusils a été entendu par une équipe de commandos forestiers de l’Office ivoirien parcs et réserves (OIPR), en patrouille dans les environs.


Tentant de sortir rapidement du parc avec le gibier, les chasseurs sont surpris par la patrouille qui leur intime l’ordre de ne pas bouger. Leurs armes et le gibier leur ont été arrachés. Les deux braconniers ont été arrêtés et conduits à Bouna où ils ont été mis à la disposition du Parquet. Pendant leur comparution au tribunal, ils ont plaidé pour une remise en liberté, jurant ne plus entrer dans ce parc. Le tribunal les a condamnés à 12 mois de prison ferme et à une amende de 200.000 FCFA à payer solidairement. Leurs fusils et le gibier en décomposition, ont été détruits.


Créé le 09 février 1968, le Parc national de la Comoé est le plus vaste de Côte d’Ivoire et l’un des plus grands d’Afrique de l’Ouest. Avec une superficie de 1.148.756 hectares, il est classé en 1983 au patrimoine mondial de l’UNESCO comme réserve de biosphère.


Ce parc qui regorge une diversité faunique et floristique aux innombrables potentialités, est agressé par des populations qui ignorent la portée mondiale de ce patrimoine. La direction de la zone Nord-Est de l’OIPR ne cesse de traquer de jour comme de nuit ces agresseurs et élabore aussi des stratégies au profit des populations riveraines, de sorte à les impliquer à la conservation de cette aire protégée.