La riposte du gouvernement en cours pour annihiler la propagation des cas de rage canine détecté à Guitry

Publié le 17 janv. 2023 à 17:25

  • La riposte du gouvernement en cours pour annihiler la propagation des cas de rage canine détecté à Guitry

Des autorités vétérinaires et sanitaires, venues d’Abidjan et Divo, se sont rendues, lundi 16 janvier 2023, dans le village d’Anoumabou, à 20 km de la ville de Guitry, pour lancer une campagne de sensibilisation des populations, couplée de la vaccination des animaux de compagnie et des personnes, dans ce village et ses environs.

Des équipes conjointes du Ministère des Ressources Animales et Halieutique (MIRAH), du Ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (MSHP) et l’Institut national d’hygiène public (INHP), sont arrivées aussitôt dans le village pour mener des investigations. Au total, 52 personnes ont été identifiées comme ayant manipulé et consommé des chiens abattus.

La Direction du service vétérinaire du MIRAH, une équipe du MSHP, et une équipe de la Direction régionale de l’INHP, sont allées, lundi 16 janvier 2023, pour lancer la campagne de vaccination et de sensibilisation qui va s’étendre sur cinq jours .Deux sites ont été trouvés pour la vaccination, dont un espace aménagé dans le village avec des bâches, où l’équipe du MIRAH vaccine les animaux domestiques, surtout les chiens et les chats, et le dispensaries, où l’équipe médicale vaccine les personnes contre la rage, avec une priorité pour les personnes ayant manipulé ou consommé les chiens abattus. 

Le Directeur du service vétérinaire du MIRAH, Dr Kallo Vessaly, a indiqué que l’alerte et la riposte en cours ont été faite dans le cadre de « l’approche une seule santé », qui mobilise plusieurs ministères et services en même temps, en vue « d’une riposte intégrée », au niveau des Hommes que des animaux, en l’occurrence le MIRAH et le MSHP, dont les premiers responsables suivent l’évolution de la situation.

Dr Vessaly a rassuré que tous les animaux domestiques et les personnes dans le village et les environs seront vaccinés gratuitement et le suivi de la situation se fera sur au moins mois trois mois. Il a insisté afin «que chaque propriétaire de chien vaccine son animal, parce que 99% des cas de rage dans le monde et en Côte d’Ivoire sont liés à une morsure de chien ou de chat ». En Côte d’Ivoire la population de chiens est estimée à 1,5 million de bêtes, dont la vaccination du million permettra l’éradication de cette maladie, a-t-on noté.

Le chef du village d’Anoumabou, Kouassi Godé Ignace, a salué la promptitude du gouvernement grâce à qui sa population pourra éviter cette maladie qui, une fois déclenchée, conduit inéluctablement à la mort de la personne atteinte. Il a également remercié les délégations venues pour les instruire sur les dangers encourus et sur les dispositions à prendre pour éviter la rage chez les animaux autant que chez l’Homme.