Un Cadre Nécessaire pour Aborder les Défis Frontaliers
Dans son discours inaugural, le commissaire général a rappelé que "l'initiative de ce forum est née en 2022 à la suite des études menées par la Commission Nationale des Frontières, qui ont mis en lumière des défis complexes, notamment en matière de gouvernance, de sécurité, de cohésion sociale et de développement économique dans les zones frontalières ivoiriennes".
En accord avec les directives du Programme Frontière de l'Union Africaine (PFUA), la Côte d'Ivoire a adopté une vision de gouvernance intégrée, visant à améliorer non seulement la sécurité, mais également à favoriser un développement socio-économique harmonieux et durable dans ces régions fragiles.
"Les défis ne se limitent pas à la Côte d'Ivoire. La menace terroriste en Afrique de l'Ouest, notamment à la frontière avec le Burkina Faso, et les actes de piraterie maritime dans le golfe de Guinée, rappellent l'urgence d'une coopération renforcée entre les États africains pour sécuriser les frontières terrestres et maritimes", a-t-il révélé.
Le commissaire général a exprimé sa gratitude envers le gouvernement ivoirien, avec à sa tête le président Alassane Ouattara et le Premier ministre Robert Beugré Mambé, pour leur soutien dans la mise en œuvre de la politique nationale de gestion intégrée des frontières.
Il a également salué l'implication de la Commission de l'Union Africaine, représentée par son président Moussa Mahamat Faki, et l'appui financier de partenaires tels que la GIZ et l'USAID, qui œuvrent activement pour la réussite de cette édition.
Vers une Appropriation Régionale des Enjeux
"L'une des ambitions du forum est d'encourager une plus grande appropriation des problématiques frontalières par les différents acteurs régionaux", a-t-il précisé.
Ainsi, a-t-il ajouté, "la CEDEAO, l'UEMOA, ainsi que d'autres organisations sous-régionales, sont étroitement impliquées dans l'élaboration de stratégies communes pour faire face aux défis posés par l'insécurité et la gestion des ressources naturelles dans les zones frontalières".
Ce forum se positionne comme une plateforme incontournable pour l'échange d'expériences et de bonnes pratiques en matière de gestion des frontières.
Le Forum des Frontières d'Abidjan 2024 réunit plus de 5000 participants venus de divers horizons. Il est rythmé par des panels, des conférences, des rencontres B2B et des activités culturelles.
Des experts africains et internationaux, tels que le professeur Ousmane Zina, président de la commission scientifique, apportent leurs contributions pour mieux comprendre les enjeux et trouver des solutions adaptées à la gestion des frontières en Afrique.
Cette deuxième édition met également en lumière les exposants, venus partager leur expertise et promouvoir leurs initiatives, renforçant ainsi la dynamique de collaboration entre les acteurs publics et privés.
En clôturant son discours, le commissaire général a mis l'accent sur "l’importance d’améliorer constamment l'organisation de cet événement biennal". Il a notamment encouragé les participants "à contribuer de manière constructive au succès de cette édition, en vue de faire du Forum des Frontières d'Abidjan 2026 une rencontre encore plus fructueuse".
Il a également exhorté les invités à découvrir l'ambiance abidjanaise, invitant chacun à profiter de la culture et de l’hospitalité de la ville.
"Abidjan est doux", a-t-il rappelé, soulignant le cadre agréable offert par la capitale économique ivoirienne pour ces discussions essentielles.
Ce forum marque ainsi une étape clé dans la gestion des frontières africaines, avec une volonté affirmée de créer des synergies pour relever les défis complexes qui affectent ces zones.
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