Ce litige remonte à plusieurs décennies et concerne une parcelle de 158 hectares que les deux communautés se disputent. La chefferie d’Andokoi a tenu à rappeler les termes du protocole foncier signé le 20 juillet 1999, qui autorisait la communauté Attié à effectuer le lotissement du site de Micao en compensation de l’expansion de la ville d’Abidjan.
Atchapo Yapi Léonce, responsable foncier de Yopougon-Attié, a souligné que cet accord stipulait que pour chaque hectare loti, un lot de 600 m² devait être attribué au village de Niangon-Adjamé, reconnu comme propriétaire ancestral des terres. "Ce partage avait pour but d’apaiser les tensions et de reconnaître les droits historiques de chaque partie. À ce jour, les parcelles ont été remises à Niangon-Adjamé, conformément aux termes convenus", a-t-il expliqué, ajoutant que toute revendication supplémentaire par la communauté de Kouté est infondée.
Lors de cette conférence de presse, les représentants d’Andokoi ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme "la mauvaise foi" de la communauté de Kouté, rappelant que cette dernière a déjà bénéficié de terres en compensation lors de précédentes transactions.
Il y a un mois, Élie Neville Djaba Tekoua, notable et président de la commission foncière de Kouté, a pour sa part dénoncé l’appropriation par la communauté Attié d’espaces qu’il estime appartenir aux siens. Selon lui, un arrêté ministériel de 2004 attribue la propriété de ces lieux à Kouté, interdisant par conséquent les ventes entreprises par Andokoi. Cette position a mené les habitants de Kouté à organiser un rassemblement le 28 septembre 2024, pour alerter les autorités sur cette problématique.
Le différend foncier entre les villages d’Andokoi et de Kouté met en lumière les difficultés de la gestion foncière en Côte d’Ivoire, où les expansions urbaines et les intérêts communautaires viennent fréquemment brouiller les frontières établies. Les autorités ivoiriennes sont désormais appelées à arbitrer ce différend pour éviter toute escalade de tensions.
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