"Ils vont toujours nous voler", craint Claude, conducteur de taxi interrogé par Radio France Internationale (RFI). "Sur quelle base est-ce qu’on va enlever le point ? Si j’ai un permis de 10 points, je grille un feu, je passe à l’orange. Je dis au policier : -Non, je n’ai pas grillé le feu-. C’est sa parole contre ma parole, il a toujours raison. Il va m’enlever le point. Et pour ne pas enlever ce point, il va me prendre quelque chose. Donc, ils vont toujours nous voler", explique-t-il.
La corruption en Côte d’Ivoire est une réalité. L’Etat de Côte d’Ivoire a créé des organismes et structures pour combattre ce mal car "tous les secteurs en Côte d'Ivoire sont touchés", comme l’indique Alex Moro Nicaise du Réseau des Organisations de la Société Civile Ivoirienne pour le Contrôle Citoyen de l'Action Publique (ROSCI-CCAP).
Dans le processus de délivrance de permis, des fraudes massives sur les papiers timbrés, la contrefaçon dans les visites médicales, la fraude sur la légalisation des dossiers à la police, ont été détectées. Conséquence : plus de 12.000 accidents de la circulation enregistrés par an en Côte d’Ivoire. La réforme avec l’institution du permis à points n’est donc pas une mauvaise chose. Pour Ousmane Fofana, "c’est ça qui peut faire diminuer les accidents".
La réforme stipule que "le permis de conduire perd sa validité et doit être retiré lorsque le total de points alloués est épuisé". Il est aussi prévu que "le conducteur dont le permis de conduire a été ainsi retiré ne peut en obtenir un nouveau qu’après avoir satisfait aux épreuves pour son obtention".
Selon les chiffres du ministère des Transports "le taux moyen de décès sur la route est de 24 pour 1000 habitants".
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