RDC: deux sites militaires attaqués à Lubumbashi

Publié le 14 févr. 2021 à 09:13 Modifié le 26 sept. 2022 à 20:50

  • RDC: deux sites militaires attaqués à Lubumbashi

Crédit Photo : Autre presse

Deux sites militaires ont été attaqués dimanche par des miliciens armés à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources au sein de la société civile.

Deux sites militaires ont été attaqués dimanche par des miliciens armés à Lubumbashi, deuxième ville de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources au sein de la société civile.

 

"Deux sites militaires ont été la cible des attaques des (miliciens indépendantistes) Bakata-Katanga. Il s'agit du camp militaire de Kimbembe et celui de Kibati", a déclaré à l'AFP Jeff Mbiya Kadima, membre du réseau pour la réforme du secteur de la sécurité et de la justice, une plateforme de la société civile qui travaille avec le gouvernement congolais.

 

L'incursion a eu lieu "ce matin (dimanche) à Lubumbashi, et la ville n'est pas encore calme", a dit de son côté à l'AFP l'abbé Fortuné Mbayo, un responsable de structures de la société civile. Les assaillants ont été identifiés comme "des éléments Bakata-Katanga", une milice indépendantiste.

 

Selon une source officielle s'exprimant sous le couvert de l'anonymat, "la situation est encore confuse". Des bruits de balles étaient entendus dans plusieurs quartiers de Lubumbashi, selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP.

 

Contactées, les autorités civiles et militaires ont indiqué qu'elles fourniraient des éléments dans la journée. Lubumbashi est la capitale de la riche région minière du Katanga. L'ancien président Joseph Kabila, originaire de la région, s'y est replié depuis mi-décembre après que son successeur Félix Tshisekedi a mis fin à leur coalition au sommet de l’État et s'est emparé de tous les leviers du pouvoir.

 

Des incursions d'hommes armés conduites par des milices indépendantistes surviennent régulièrement à Lubumbashi. Lors de la précédente attaque le 26 septembre 2020, deux policiers et un soldat avaient été tués.