Guinée équatoriale : 30 morts et 600 blessés dans des explosions dans un camp militaire

Publié le 8 mars 2021 à 10:42 Modifié le 22 sept. 2022 à 22:26

  • Guinée équatoriale : 30 morts et 600 blessés dans des explosions dans un camp militaire

Crédit photo: Autre presse

Les cadavres de dix personnes ont été retirés des décombres lundi au lendemain de quatre explosions accidentelles ayant ravagé un camp militaire et ses environs à Bata, en Guinée équatoriale, a assuré la télévision d'Etat, portant le bilan provisoire à 30 morts et 600 blessés.

Les cadavres de dix personnes ont été retirés des décombres lundi au lendemain de quatre explosions accidentelles ayant ravagé un camp militaire et ses environs à Bata, en Guinée équatoriale, a assuré la télévision d'Etat, portant le bilan provisoire à 30 morts et 600 blessés.


Aucune autorité n'était joignable pour confirmer ces dernières découvertes macabres. Le ministère de la Défense avait parlé dimanche soir de 20 morts et au moins 600 blessés.

Le président, Teodoro Obiang Nguema, avait blâmé des fermiers voisins pour un écobuage mal maîtrisé et la "négligence" des militaires en charge de surveiller l'arsenal du camp de Nkoa Ntoma de la capitale économique du pays. Les terrifiantes déflagrations ont littéralement ravagé les édifices du camp abritant des forces spéciales et des gendarmes, ainsi que leurs familles, et éventré ou aplati d'innombrables maisons des quartiers environnants. "Dix cadavres ont été retirés de décombres par les services de secours ce matin, qui ont repris leurs recherches", a assuré à l'antenne un journaliste de la télévision d'Etat, qui dépend du ministère de l'Information.

 

Trois enfants de 3 et 4 ans ont été extraits vivants des décombres lundi matin et transportés à l'hôpital général de Bata, selon la même source. "Mon oncle, un officier du camp, vient de nous appeler pour dire qu'il avait retrouvé ce matin les corps de cinq membres de sa famille entièrement brûlés", témoigne par téléphone un habitant de Bata, qui a requis l'anonymat.

"Nous n'avons pas dormi de la nuit, des maisons ont continué de brûler toute la nuit et on entendait encore des petites détonations, tous les habitants des quartiers situés dans un rayon de 2 à 4 km du lieu des explosions n'ont pas pu rentrer", assure un autre résident contacté par téléphone.

 

La télévision d’Etat a assuré que le bilan ne pourrait que s'alourdir. Des images dignes de scènes de bombardements intensifs et de secouristes ou simples civils extirpant des corps de ruines encore fumantes parfois défilent encore lundi matin à l’antenne.