Soudan : retrait des Casques bleus éthiopiens de la région contestée d’Abiyé

Publié le 24 août 2021 à 13:02 Modifié le 8 sept. 2022 à 11:49

  • Soudan : retrait des Casques bleus éthiopiens de la région contestée d’Abiyé

Le Soudan et l'ONU ont conclu un accord prévoyant le retrait des Casques bleus éthiopiens de la région pétrolifère et frontalière d'Abiyé, disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud, a indiqué mardi l'agence officielle soudanaise.

Le Soudan et l'ONU ont conclu un accord prévoyant le retrait des Casques bleus éthiopiens de la région pétrolifère et frontalière d'Abiyé, disputée entre le Soudan et le Soudan du Sud, a indiqué mardi l'agence officielle soudanaise.


Lors d'une réunion en visioconférence lundi soir, la cheffe de la diplomatie soudanaise, Mariam al-Mahdi, a convenu avec Parfait Onanga, l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Corne de l'Afrique, du retrait des éléments éthiopiens de la Force intérimaire des Nations unies (Fisnua) "dans les trois mois à venir", selon une demande spéciale du Soudan, précise Suna.


La ministre a promis de faciliter leur "retrait sans embûches" ainsi que l'accueil d'un nouveau contingent issu d'autres Etats participant à la force, selon la même source.


Cette région a été placée sous la protection des Nations unies lorsque le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan en 2011.

La Fisnua, dont les quelque 4.200 membres sont principalement éthiopiens, a été déployée après des affrontements meurtriers qui ont fait fuir 100.000 personnes.


Ces derniers mois, les tensions entre Khartoum et Addis Abeba se sont notamment exacerbées autour d'un autre contentieux frontalier concernant la région fertile d'al-Fashaga, où des agriculteurs éthiopiens s'étaient installés, avant d'être délogés par l'armée soudanaise en novembre. Mais le territoire demeure contesté.

Les relations entre les deux pays souffrent également de l'impasse des négociations sur le Grand barrage de la Renaissance (Gerd) construit par Addis Abeba sur le Nil, Khartoum le voyant comme une menace pour son approvisionnement en eau.