Nigeria : 78 "bandits" tués dans des frappes aériennes

Publié le 6 août 2021 à 10:42 Modifié le 8 sept. 2022 à 13:10

  • Nigeria : 78 "bandits" tués dans des frappes aériennes

L'armée de l'air du Nigeria a annoncé avoir tué 78 membres de groupes criminels, surnommés "bandits" par les autorités, lors de frappes aériennes contre leurs camps dans le nord-ouest du pays.

L'armée de l'air du Nigeria a annoncé avoir tué 78 membres de groupes criminels, surnommés "bandits" par les autorités, lors de frappes aériennes contre leurs camps dans le nord-ouest du pays.


"Dans une attaque coordonnée, plus de 78 bandits ont été neutralisés, et leur camps détruits", a déclaré le porte-parole de l'armée de l'air, le commandant Edward Gabkwet, cité dans un communiqué publié jeudi soir.

"Le 2 août 2021, l'armée de l'air du Nigeria a localisé des bandits sur des motos qui se deplaçaient dans la forêt de Kwuambana (dans l'Etat de Zamfara)", ajoute le communiqué.


Le Nord-Ouest et le Centre du Nigeria sont le théâtre depuis plusieurs années des activités de bandes de criminels qui attaquent, pillent et enlèvent les villageois, dont ils volent le bétail et brûlent les maisons. 


L'armée nigériane a déployé récemment de nouveaux moyens, notamment des avions de combat dans la région pour mettre un terme aux violences des "bandits", qui se sont également reconvertis depuis quelques mois dans l'enlèvement de masse d'écoliers ou de lycéens contre rançon.


Les violences de ces bandes criminelles ont fait plus de 8.000 morts, selon un rapport du centre de réflexion International Crisis Group (ICG) publié en mai 2020.

Les malfaiteurs sont connus pour s'abriter dans les zones boisées de la forêt de Rugu, qui s'étend sur les Etats de Niger, Katsina, Kaduna et Zamfara.


Les assaillants sont d'abord motivés par l'appât du gain, même si certains bandits ont prêté allégeance à des groupes jihadistes présents dans le nord-est du Nigeria, à des centaines de kilomètres. 


Le président Muhammadu Buhari, un ancien général de l'armée au pouvoir depuis 2015, fait face à des critiques de plus en plus virulentes pour son incapacité à assurer la sécurité dans le pays le plus peuplé d'Afrique, en proie à de nombreux troubles.