L’Union Africaine suspend le Niger et se dit favorable au rétablissement de l’ordre constitutionnel par voie diplomatique

Publié le 22 août 2023 à 18:21

  • L’Union Africaine suspend le Niger et se dit favorable au rétablissement de l’ordre constitutionnel par voie diplomatique

L’Union Africaine (UA) apporte son soutien à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans le dossier nigérien. Au sortir de sa 1168e réunion tenue le 14 août 2023 à Addis Abeba en Ethiopie, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de la plus grande des organisations des Etats Africains a suspendu le Niger de ses instances, tout en privilégiant la voie diplomatique pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ce pays.

Les coups d'État militaires "compromettent la démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité, ainsi que le développement du Continent" affirme l’Union Africaine qui s’est engagée à "faire taire les armes en Afrique à l’horizon 2030". Par conséquent, l’organisation condamne "sans équivoque" le coup d'État militaire qui a eu lieu le 26 juillet 2023 au Niger, aboutissant à l'éviction de Mohamed Bazoum "un président démocratiquement élu".

Soutenant et encourageant la CEDEAO dans son rejet du putsch et ses sanctions, l’UA a aussi décidé de suspendre immédiatement la participation du Niger de toutes ses activités, organes et institutions jusqu'au rétablissement effectif de l'ordre constitutionnel dans le pays. Elle exhorte ses Etats membres et la communauté internationale "à s'abstenir de toute action susceptible de conférer une légitimité au régime illégal".

Des sanctions ciblées et mesures punitives individuelles sont également prévues à l’endroit des membres de la junte militaire et de leurs soutiens militaires et civils.

La junte militaire au Niger est invitée à "coopérer avec la CEDEAO et l'UA en vue d'un rétablissement pacifique et rapide de l'ordre constitutionnel".

L’Union africaine exhorte les militaires à "retourner immédiatement et sans condition dans les casernes et de se soumettre aux autorités civiles conformément à la Constitution du Niger".