"Jeune Afrique", le média panafricain suspendu par les autorités militaires du Burkina Faso

Publié le 25 sept. 2023 à 21:02

  • "Jeune Afrique", le média panafricain suspendu par les autorités militaires du Burkina Faso

Porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo

Le Gouvernement du Burkina Faso a annoncé ce lundi 25 septembre la suspension de "tous les supports de diffusion" du média panafricain "Jeune Afrique", après la parution d'articles évoquant des tensions au sein de l'armée.

Le "gouvernement de transition" a "décidé en toute responsabilité de la suspension jusqu’à nouvel ordre de tous les supports de diffusion de "Jeune Afrique" au Burkina Faso à compter de ce lundi 25 septembre", a indiqué le porte-parole du gouvernement, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

Ibrahim Traoré, chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso
Ibrahim Traoré, chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso

Le gouvernement justifie cette décision par la diffusion d'un article jugé "mensonger" sur le site du journal "Jeune Afrique", intitulé : "Au Burkina Faso, toujours des tensions au sein de l’armée" paru ce lundi 25 septembre 2023 sur les supports numériques.

"Cette publication fait suite à un article précédent dudit journal sur le même site", publié jeudi, "dans lequel Jeune Afrique alléguait qu'Au Burkina Faso, la grogne monte dans les casernes", ajoute le ministre.

Cette décision intervient près d'un an après le putsch du capitaine Ibrahim Traoré, le deuxième en huit mois.

Le Burkina avait également suspendu en août dernier, pendant un mois, "Radio Oméga" accusée d'avoir interviewé un opposant au régime militaire nigérien.

En juin 2023 déjà, la junte avait annoncé la suspension de la chaîne française "LCI" pendant trois mois, après avoir expulsé les correspondantes des quotidiens français "Libération" et "Le Monde" en avril.

Fin mars 2023, elles avaient ordonné la suspension de "France 24", après avoir suspendu en décembre 2022 Radio France Internationale (RFI), médias publics français accusés d'avoir relayé des messages de chefs jihadistes.