Adiaké abrite une rencontre de haut niveau pour promouvoir et valoriser le patrimoine culturel Bétibé (Eotilé)

Publié le 17 nov. 2022 à 12:25

  • Adiaké abrite une rencontre de haut niveau pour promouvoir et valoriser le patrimoine culturel Bétibé (Eotilé)

Crédit Photo : Frédéric Goré-Bi

Un colloque international transdisciplinaire se tient à Adiaké du 16 au 18 novembre, autour du thème : "Les Bétibé (Eotilé) : Quels apports à l’aire culturelle akan de Côte d’Ivoire ?".

L’objectif assigné par les organisateurs à cette rencontre est la promotion et la valorisation de l’identité et les modèles du patrimoine culturel Bétibé, des Akan et de l’ensemble des peuples de Côte d’Ivoire.

Patron de cette rencontre et fils de la région, Aka Aouélé, n’a caché sa joie de prendre part à cette cérémonie.

 "Les questions de langue et de culture occupent une grande place dans l’identité humaine, font partie de nos racines et déterminent notre appartenance à une communauté, région, une nation ou même à un continenté", a déclaré le président du Conseil économique social, environnemental et culturel (CESEC) et du Conseil régional du Sud-Comoé.

"Dans notre monde qui est en constance dépassement du présent, quelques fois en rupture du passé, et qui cherche à actualiser la connaissance des choses en mettant en congé les identités propres à chaque société, un tel colloque s’offre comme la restauration de la mesure des choses. Merci donc pour cette initiative qui ouvrira nos regards sur ce que les peuples d’ici ont et sont", a-t-il exprimé à l’endroit des organisateurs dudit colloque.

Par ailleurs, Aka Aouéla s’est réjoui d’abord de la proximité du sujet avec le lieu d’émergence de la culture Bétibé avec l’association de ses détenteurs d’où la présence du Roi des Eotilé, Sa Majesté Abakuaba N’Gbandji 2.

"En venant jusqu’à la source de la culture, chers éminents chercheurs, vous élevez en raison les éléments qui constitueront la trame de vos assises", a-t-il fait savoir.

Quant au professeur Aboa Abia Alain Laurent, représentant du président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, par ailleurs président du comité scientifique de ces travaux, il a indiqué que ce colloque fait écho à l’engagement de l’UFHB dans la promotion du patrimoine culturel ivoirien.

"L’intérêt du sujet qui nous rassemble est emblématique de ce que nous attendons des contributions scientifiques, dans une perspective pluridisciplinaire, pour valoriser notre patrimoine culturel, face aux nouvelles contraintes de notre temps et aux avatars d’un monde en perpétuel mutation", a-t-il fait savoir.

Le président du comité d’organisation (PCO), le professeur Kakou Foba Antoine, a, pour sa part, expliqué que pendant deux jours, les participants au colloque (enseignants chercheurs, chercheurs, membres d’institutions, chefs coutumiers, étudiants venus des différentes localités de la Côte d’Ivoire et d’autres pays notamment la France et le Cameroun) examineront la question et ses différentes implications.

"Comme vous pouvez le deviner, les attentes sont fortes et nous partageons l’espoir que ce colloque ouvrira une ère nouvelle pour la connaissance du peuple Bétibé et de l’ensemble des peuples Akan", a-t-il exprimé.

Il faut noter que les travaux de cette 2è édition du colloque international transdisciplinaire ont démarré par une leçon inaugurale dont le thème : "l’importance des langues dans les programmes nationaux de développement", prononcée par prof Jean-Martial Kouamé, Directeur de l’Institut de linguistique appliquée (ILA).

Initialement prévues à la Mairie, les assises de ce colloque ont été déplacées au domicile du vénéré Koutoua Ehui Bernard, Sénateur d’Adiaké.