Le président William Ruto et le président de la Fédération internationale d'athlétisme Sebastian Coe sont attendus pour ces funérailles dans la vallée du Rift où Kelvin Kiptum est né, a grandi et est mort.
Favori des Jeux olympiques de Paris, Kelvin Kiptum s'est tué dans la nuit du dimanche 11 février au lundi 12 après une sortie de route dans la localité de Kaptagat, dans la vallée du Rift, non loin de son lieu de résidence et d'entraînement. Son entraîneur, le Rwandais Gervais Hakizimana, 36 ans, également à bord, a aussi été tué sur le coup.
Considéré comme l'étoile montante de l'athlétisme kényan et mondial, Kiptum avait fait une entrée tonitruante dans le monde du marathon en battant lors de sa troisième course officielle, à Chicago en octobre dernier, le record du monde (2 h 00 min 35 sec) détenu par la légende de la discipline, son compatriote Eliud Kipchoge.
L'image restera celle d'un athlète élancé (1,78 m, 59 kg), volant d'une foulée puissante sur le bitume de Chicago, accélérant même en deuxième partie de course, là où la plupart des marathoniens de tout niveau fléchissent.
Jeudi, des centaines de personnes ont rendu hommage au marathonien dans les rues d'Eldoret, haut lieu de la course à pied. Leur passage devant le cercueil de l'étoile naissante de l'athlétisme kényan a été accompagné de chants, ou d'un silence respectueux.
"Ce que Kelvin a réalisé était extraordinaire. Avoir atteint de tels sommets si jeune est déjà presque unique", a déclaré jeudi Sebastian Coe, arrivé le jour même à Eldoret pour participer à la cérémonie. Il a également déploré la perte "d'une vie encore extraordinairement jeune".
L'athlète avait annoncé qu'il allait tenter de devenir le premier homme à courir un marathon officiel sous la barre symbolique des deux heures à Rotterdam le 14 avril.
Kiptum avait commencé à courir régulièrement en 2016. En 2019, il avait réussi deux semi-marathons très rapides en deux semaines (60:48. à Copenhague puis 59:53. à Belfort en France). Gervais Hakizimana lui avait proposé de le coacher pour le marathon, leur collaboration décollant pendant la pandémie de Covid-19 en 2020.
Forçat de l'entraînement, Kiptum courait régulièrement plus de 250 kilomètres par semaine, et parfois plus de 300, des chiffres rares même au très haut niveau, assurait son entraîneur, résident français et coureur de niveau national qui avait rencontré Kiptum pendant ses séjours d'entraînement au Kenya.
Hakizimana a été enterré mercredi au Rwanda.
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