Décès de Koné Mamadou, Président du Conseil supérieur de la magistrature

Publié le 8 avr. 2024 à 17:01

  • Décès de Koné Mamadou, Président du Conseil supérieur de la magistrature

Koné Mamadou, Président du Conseil supérieur de la magistrature est décédé ce lundi 08 avril 2024 des suites d’une longue maladie à l’âge de 72 ans à Abidjan. L’information a été donnée par sa famille et confirmée par les plus hautes autorités du pays. Ancien ministre de la justice, président de la Cour Suprême (2011-2015) et du Conseil constitutionnel (2015-2023), Koné Mamadou est magistrat hors-hiérarchie, groupe A, échelon unique.

Apparu amaigri lors de ses dernières sorties publiques, Koné Mamadou, Président du Conseil supérieur de la magistrature n’a cependant jamais rechigné à la tâche jusqu’à cette date fatidique qui l’a vu baisser pavillon devant la grande faucheuse.

Mais qui était Koné Mamadou ? Flash-back sur le parcours de cet homme qui ne vivait que par le droit et pour le droit.

Ministre ivoirien de la Justice entre décembre 2005 et décembre 2010, ce magistrat hors hiérarchie, Groupe A échelon unique, était précédemment en poste au Conseil Constitutionnel qu’il a présidé de 2015 à 2023.

Le Président Koné Mamadou est l`un des magistrats les plus qualifiés de la Côte d’Ivoire. Après une maitrise en Droit obtenu en 1978 à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, il part continuer ses études en France. Il sort diplômé et Major de l’Ecole Nationale de la Magistrature de Paris en 1980. Quand il revient en Côte d’Ivoire, il gravit tous les échelons avant d’être nommé Garde des Sceaux, ministre de la justice en 2005.

Mais avant de prendre en mains, les rênes de ce département ministériel, il en a été le directeur de cabinet de Faustin Kouamé sous le Président Henri Konan Bédié (1993-1999). Un poste qu’il va occuper lors de la transition militaire qui fait suite au coup d'État du général Robert Gueï le 24 décembre 1999, puis de 2003 à 2004 après les Accords de Marcoussis (janvier 2003).

Koné Mamadou a eu également une vie associative accomplie en marge de sa brillante carrière professionnelle et politique. Membre Fondateur de la Jeune Chambre Economique OLM de Séguéla et de Gagnoa entre 1981 et 1986.

Il a par ailleurs présidé aux destinées du Comité Exécutif de l’Union Nationale des Magistrats de Cote d’Ivoire (UNAMACI) de 1993 à 1997, tout en étant à partir de 1995, membre de la Commission Nationale de Supervision des Elections et d’Arbitrage (CNSEA). Et depuis 1997, il est le Secrétaire Général du Comité des Sages de l’Union Nationale des Magistrats de Côte d’Ivoire UNAMACI)

Avec son décès, la Côte d’Ivoire perd une personnalité de haut rang et avec elle, la magistrature qui voit l’un de ses plus beaux fleurons déposer sa toge pour toujours.