Risque élevé de financement et survenance du terrorisme dans les régions Nord, et Nord-Est de la Côte d’Ivoire (Rapport)

Publié le 17 oct. 2023 à 13:44

  • Risque élevé de financement et survenance du terrorisme dans les régions Nord, et Nord-Est de la Côte d’Ivoire (Rapport)

Crédit Photo : Autre presse

Selon le Colonel Idrissa Touré, directeur général de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) et correspondant national du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), il existe un risque de financement et de survenance du terrorisme dans les régions Nord, et Nord-Est de la Côte d’Ivoire.

L’officier supérieur s’appuyant sur les conclusions du rapport d’évaluation sur les mesures de lutte contre et le financement du terrorisme (LBC/FT), a livré cette information le lundi 16 octobre 2023, à l’ouverture d’un séminaire national de deux jours à l’intention de leaders religieux chrétiens et musulmans des districts d’Abidjan et Yamoussoukro sur la LBC/FT, initié par le GIABA.

"Ce rapport d’évaluation sont confortées par le dernier rapport de l’Institut d’études de sécurité (ISS) qui indique qu’entre 2019 et 2021, des troupes extrémistes violents ont mené des incursions sur le territoire ivoirien ainsi qu’une série d’attaques sur les forces de défense et de sécurité, et opéré des actes d’intimidation à l’encontre des populations", a-t-il révélé

Poursuivant sur sa lancée, il a indiqué que ces groupes ont également déployé des efforts pour générer et mobiliser des ressources financières et humaines et se procurer des moyens de subsistance à travers l’orpaillage illégal et l’économie du bétail.

"Ainsi, au cours de cette période, le Nord-Est de la Côte d’Ivoire a servi de théâtre d’opération et de zone d’implantation, de financement, de recrutement et d’approvisionnement de ces troupes", a-t-il précisé.

Pour parer à toute éventualité, l’Etat de Côte d’Ivoire a arrêté plusieurs mesures visant à lutter efficacement contre le djihadisme et ses connexions.

Les gouvernements ghanéen, béninois, togolais, burkinabé et ivoirien, ont ainsi mis sur pied l’Initiative d’Accra, un accord de coopération militaire et de partage de renseignements.

Cette coopération militaire sous-régionale a pour but non seulement de sécuriser les frontières des Etats membres, mais également de limiter les crimes transfrontaliers.

La "Malette pédagogique", est a été adoptée par la Côte d’Ivoire. Cet outil de défense consiste à collaborer avec les chefs religieux locaux afin de surveiller les cas de radicalisation au sein de la population, et mener des campagnes de promotion sur la religion et le pacifisme.

En outre, elle s’est résolument engagée pour la mise en place de politique efficace en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

Un comité de pilotage dirigé par la primature Premier ministre et qui est composé des ministères, a aussi été mis en place. Il a pour but, la coordination et la supervision de la mise en œuvre des recommandations issues du rapport d’évaluation et qui seront exécutés par un secrétariat technique

Il faut se rappeler que dans le mois de juin 2020, une série d’attentats, ont perpétrés par les groupes islamiques armés (GIA) dans le Nord-Est de la Côte d’Ivoire, notamment dans la région du Bounkani. Une zone frontalière avec le sud du Burkina Faso, voisin.

Ainsi donc, les villes de Kafolo le 11 juin 2020 a enregistré une attaque qui coûté la vie aux soldats ivoiriens. Le 29 mars 2021, c’est autour de la localité de Kolobougou, d’essuyer une incursion armée des groupes armés. Le 7 juin 2021, c’est la bourgade de Tougbo de recevoir ces assaillants lourdement armés.

Toutes ces attaques qui ont fait des victimes au sein des forces de défense et de sécurité (FDS) ont toutes été soldées par un échec, car repoussées avec vigueur et bravoure par l’armée ivoirienne.

Écrit avec l'Agence ivoirienne de presse (AIP)