Affichant des banderoles rouges autour de la tête et des poignets, les employés en colère ont organisé un sit-in à l’entrée de l’usine, sous la surveillance attentive des forces de l’ordre.

"Beaucoup d’entre nous travaillent pour cette société depuis plus de 15 ans. Avec un effectif de plus de 600 travailleurs, nous demandons à la fonderie d’embaucher tous ceux qui ont accumulé une longue expérience ou de fournir des lettres d’embauche pour ceux qui seront néanmoins retenus par la société ", a déclaré le secrétaire général de la section King Ivoire de l’Union nationale des travailleurs contractuels journaliers de Côte d’Ivoire, Jean Marc Gnaly.

Les grévistes ont décidé de rejeter la proposition des responsables de l’usine d’embaucher que 50 personnes parmi la centaine d’employés.

"Nous refusons cette proposition et demandons à l’usine d’embaucher un grand nombre de travailleurs et de s’acquitter de toutes leurs cotisations à la CNPS pour garantir des conditions de travail décentes. En tant que travailleurs contractuels, nous vivons dans la souffrance", a déploré M. Gnaly.

Il s’est aussi lamenté sur les conséquences de la sous-traitance illégale, notamment le traitement salarial injuste, le non-affiliation à la CNPS, les accidents de travail voire des décès, le manque d’équipements de sécurité, les paiements en espèces, et les dettes accumulées par de nombreux travailleurs.

La principale  activité de fonderie  consiste à fondre le métal à des températures extrêmement élevées, dépassant souvent 1425°C. Ces conditions peuvent entraîner des accidents graves si les mesures de sécurité ne sont pas strictement respectées, signale-t-on.