« Protéger la santé de tous, c’est protéger les droits de chacun » (ONUSIDA)

Publié le 1er mars 2024 à 09:32

  • « Protéger la santé de tous, c’est protéger les droits de chacun » (ONUSIDA)

À l’occasion de la Journée internationale « zéro discrimination » instituée par l’ONUSIDA et qui se commémore le 1ᵉʳ mars de chaque année dans le cadre sur respect des droits des personnes infectées et affectées par le VIH/Sida, la directrice régionale de l’ONUSIDA pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Berthilde Gahongayire, a choisi le thème « Protéger la santé, c’est protéger les droits humains ».

Dans son allocution sur cette 10ᵉ édition, la directrice invite chaque personne partout dans le monde à promouvoir et célébrer les droits de chaque individu à vivre dans la dignité, nonobstant son apparence, son origine ou encore son orientation sexuelle. Cette Journée a été mise en place dans la perspective de mettre en avant les problèmes liés aux discriminations et de les combattre.

Aussi, la Journée « Zéro Discrimination » ne vise pas exclusivement à promouvoir le refus de la discrimination à l’endroit des personnes porteuses du VIH/Sida ou des malades du Sida.

« Le monde a fait de grands progrès vers l’objectif de mettre fin au Sida en tant que menace pour la santé publique d'ici à 2030. Ces progrès ont été alimentés par des avancées en matière de protection des droits de l’homme. À ce jour, 38 pays se sont engagés à mettre fin à la stigmatisation et à la discrimination liées au VIH », s’est réjouie Mme Gahongayire.

Tout en soulignant que ces progrès et pour que le monde tienne sa promesse d’éradiquer le Sida d’ici à 2030, il est urgent d’agir pour faire progresser la protection des droits humains de tous, partout dans le monde. En effet, chaque semaine, en 2022, quelque 4000 adolescentes et jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans ont été infectées par le VIH dans le monde, en grande partie parce que leurs droits ne sont pas respectés. Lorsque les droits des filles à l’éducation et à l’autonomisation sont réalisés, leur vulnérabilité au VIH est considérablement réduite.

Ce recul mondial sur les droits des femmes et de la santé constitue une menace pour la liberté, mais aussi une menace pour la santé de tous.

La directrice régionale de l’ONUSIDA soutient que les lois, les politiques et les pratiques qui punissent, discriminent et stigmatisent les femmes et les filles, les personnes vivant avec le VIH, les populations clés en général et d’autres communautés marginalisées, violent les droits de l’homme et entravent l’accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins en matière de VIH.

Aussi, pour l’ONUSIDA, il est urgent de supprimer les lois qui portent atteinte aux droits des personnes et d’introduire des lois qui défendent les droits de chacun.