Les autorités guinéennes demandent aux médias locaux un plan d’autorégulation

Publié le 11 mai 2024 à 20:05

  • Les autorités guinéennes demandent aux médias locaux un plan d’autorégulation

Crédit Photo: Autre presse

Le gouvernement de la république de Guinée, par la voix de son chef, le Premier ministre, Bah Oury, a exigé des médias tout type confondu, un programme d’autorégulation. C’était au cours d’une conférence de presse, tenue le 10 mai en présence de représentants des associations de la presse guinéenne. Une déclaration qui intervient après des semaines de tensions entre les médias guinéens et les autorités locales.

Et pourtant tout semblait aller dans le sens de l’apaisement, surtout que les deux camps ont semblé démarrer un dialogue courant le mois de mars. Mais deux mois plus tard, la situation n’a visiblement pas évolué.

 "La balle est du côté des médias. On vous a reçus, on vous a dit d’aller approfondir le cadre que vous allez mettre en place en toute indépendance, c’est-à-dire le cadre d’autorégulation que vous-mêmes avez décidé de mettre en place", a indiqué le Premier ministre Bah Oury au cours de sa conférence.

Continuant sur sa lancée, il a lancé aux responsables des différentes faitières des hommes de médias guinéens : "on vous attend. Donc, ce n’est pas du côté du gouvernement, c’est de votre côté qu’il y a des lenteurs. Et si vous continuez à traîner les pieds, il ne faudra s’en prendre qu’à vous-mêmes".

En un mot comme en mille, le gouvernement attend des médias locaux qu’ils lui présentent un programme d’autorégulation de la presse, selon l’entendement du Chef du gouvernement, Oury Bah.

Il faut indiquer que depuis plus d’un an, les médias guinées ont subi plusieurs coupures de l’accès à internet. Une situation que les médias ont traduit comme étant une volonté des autorités locales de les intimider.

Et malgré les efforts du régulateur des médias à concilier les deux positions, à savoir celles de l’Etat guinée et des médias, rien de concret n’a été convenu entre les deux camps.