Le Gouvernement enquête sur les causes et prend des mesures suite à une toxi-infection alimentaire à Djebonoua

Publié le 21 sept. 2023 à 18:07 Modifié le 21 sept. 2023 à 18:10

  • Le Gouvernement enquête sur les causes et prend des mesures suite à une toxi-infection alimentaire à Djebonoua

Depuis le 17 septembre, une toxi-infection alimentaire sévit à Niangban (Djebonoua), ville située à 27 kilomètres de Bouaké. Face à cela, le Directeur de Cabinet du Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, Dr Aka Charles Koffi, a animé une conférence de presse, le mercredi 20 septembre 2023, en vue d’éclairer la lanterne des populations sur la crise sanitaire qui fait vent.

C'est au total, 71 cas, dont 9 décès qui ont été enregistrés uniquement chez les enfants de moins de 15 ans, suite à la consommation de la bouillie de maïs. Quatre (4) des enfants décédés viennent de la famille où la bouillie de maïs a été préparée. 

‘’ En résumé, il s’agit d’une forte suspicion de toxi-infection alimentaire collective suite à une consommation de bouillie de maïs contaminée par les herbicides ‘’, explique Dr Aka Charles Koffi. 

Par la suite, le directeur de cabinet de la santé a tenu a précisé au cours de cette conférence que les premiers patients de ce phénomène, présentent une gastroentérite non fébrile et des convulsions, depuis le 17 septembre 2023 aux environs de 4 heures du matin, après avoir consommé une bouillie de maïs a-t-il indiqué.

À cet effet, le Ministère en charge de la santé a dépêché, dans ce village, une équipe composée de professionnels en vue de faire des investigations et de procéder à une veille communautaire.

'' L’inspection de la chambre où est stocké le maïs ayant servi à la préparation de la bouillie, a permis de découvrir trois bidons d’herbicide et de la farine de maïs étalée pour séchage ‘’ a fait savoir le Directeur de Cabinet. 

À ce jour, 02 patients sont hospitalisés au CHU de Bouaké et sont pris en charge gratuitement et une équipe de veille a été mise en place dans le village, pour une détection rapide des cas et leur transfert immédiat au CHU de Bouaké. Des prélèvements des sécrétions des patients (vomissures, urines, sang, sueur, selles) ainsi que des aliments consommés ont été acheminés à l’INHP et transférés dans des laboratoires compétents pour analyses approfondies, a-t-il indiqué.

Cependant, Dr Aka Charles, a, vivement, rassuré l’opinion publique, qu’à ce jour, la situation est stable et aucun nouveau cas n’a été enregistré depuis 48 heures dans le village. La surveillance communautaire se poursuit ainsi que la sensibilisation des populations de Djébonoua sur les risques liés à l’utilisation des pesticides.

Notons que le Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle a instauré plusieurs centres In-Situ dans différentes localités afin que les populations puissent bénéficier de soins gratuits et à moindre coût.