Selon le Secrétaire Exécutif du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS), Dr Abdoulaye Mohamadou, « en organisant cette rencontre, nous avons voulu reconnaître et soutenir cette importante voie comme un levier du développement de l'agriculture et de l'élevage ».

Pour les spécialistes, le rôle que joue le sous-secteur de l’élevage, notamment des ruminants, est dominé par des systèmes pastoraux et agropastoraux pour s’adapter à la saisonnalité des ressources pastorales, principales bases de leur alimentation.

En outre, ils n’ont pas manqué de rappeler que pour l’évolution de l’activité de l’élevage, une bonne partie des animaux est contrainte à des déplacements saisonniers plus ou moins fréquents, de distances et durées variables pour accéder, non seulement à des ressources naturelles, mais aussi à des marchés solvables.

Ils ont estimé que ce système multiséculaire est cependant confronté à des défis existentiels, en lien avec la rareté des ressources naturelles du fait des effets combinés des changements climatiques, de la poussée des fronts agricoles et autres activités humaines, d’une part et de l’occurrence de l’insécurité des biens et des personnes, d’autre part.

Par ailleurs, pour minimiser l’occurrence des conflits, ont rappelé les panelistes, les acteurs clefs initient depuis 2013 des concertations régionales de haut niveau pour une transhumance apaisée.

Ces initiatives qui promeuvent le dialogue multi acteurs sont conçues comme des cadres pour produire des informations d’aide à la décision et depuis 2020, les concertations régionales ont été plombées par les restrictions imposées à la mobilité du cheptel par certains pays, d’une part et les mesures prises par les États pour limiter les effets de pandémie de COVID 19, d’autre part.

Des organisations présentes ont fait des plaidoyers pour plus de formation, de sensibilisation, afin de toucher de nombreuses parties prenantes à la pacification et à la valorisation des systèmes d’élevage mobiles.