Selon Reporters sans frontières (RSF), 24 journalistes environnementaux ont été assassinés en Amérique latine et en Asie aux cours des dix dernières années

Publié le 25 avr. 2024 à 08:38

  • Selon Reporters sans frontières (RSF), 24 journalistes environnementaux ont été assassinés en Amérique latine et en Asie aux cours des dix dernières années

Crédit Photo: rfi.fr

24 journalistes qui travaillaient sur l’environnement ont été assassinés en Amérique latine et en Asie. Selon le décompte de Reporters sans frontières (RSF) qui fait de ces deux régions les plus dangereuses pour les reporters environnementaux, 200 autres font l'objet de menaces et de violences physiques et rencontrent des difficultés croissantes dans de nombreuses régions du monde.

Selon le communiqué de de Reporters sans frontières (RSF), "les hommes de médias qui traitent des questions environnementales, rencontrent des difficultés croissantes dans de nombreuses régions du monde".

"Des restrictions d'accès à l'information aux agressions physiques en passant par les procès-bâillons, le travail des journalistes environnementaux et leur sécurité sont de plus en plus menacés", indique dans sa note, l’organisation non gouvernementale internationale fondée en 1985.

RSF dénonce par ailleurs, "les obstacles au droit à l'information sur les questions écologiques et climatiques et appelle tous les pays à reconnaître le caractère vital du travail des journalistes environnementaux et à garantir leur sécurité".

Revenant sur le cas particulier de l’INDE, Reporters sans frontières révèle que "près de la moitié des journalistes tués dans ce pays au cours des dix dernières années - 13 sur 28 - travaillaient sur des sujets environnementaux qui impliquaient souvent aussi la corruption et le crime organisé, en particulier la "mafia du sable", qui extrait illégalement des millions de tonnes de cette précieuse ressource pour l'industrie de la construction".

"Les journalistes qui couvrent les défis de la déforestation en Amazonie font également l'objet de menaces et de harcèlement constants qui les empêchent de travailler librement. L'ampleur du problème a été soulignée en 2022 par l'assassinat de Dom Phillips, un reporter britannique spécialisé dans les questions environnementales", peut-on également lire dans le communiqué de Reporters sans frontières.

"Face aux défis environnementaux et climatiques auxquels nous sommes confrontés, la liberté de couvrir ces questions est essentielle", a notamment déclaré Reporters sans frontières dans sa note.

"L'équipe de RSF se bat sans relâche pour empêcher les intérêts économiques et politiques d'entraver le droit à l'information", a exhorté l’organisation de défense de la liberté de la presse et la protection des sources des journalistes qui par la même occasion, sollicite l’aide de donateurs bénévoles. "Votre générosité rend ce combat possible. Je vous remercie d'avance pour votre soutien", a-t-elle fait savoir.