Le gouvernement ivoirien appelle à un engagement commun pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG)

Publié le 12 déc. 2023 à 23:39

  • Le gouvernement ivoirien appelle à un engagement commun pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG)

La ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto, a appelé à un engagement commun pour lutter contre les violences basées sur le genre (VBG). Elle a lancé cet appel au cours de la cérémonie marquant le lancement officiel de la campagne "Carton Rouge contre les violences basées sur le genre", le mardi 12 décembre 2023, à Abidjan.

"En Côte d’Ivoire, selon le système national de collecte de données sur les VBG, en 2022, ce sont 7 919 cas de VBG qui ont été rapportés et pris en charge, dont près de 79% ont été perpétrés sur des enfants de moins de 18 ans. Afin de lutter efficacement contre ces pratiques rétrogrades, il est crucial que les divers acteurs mettent en œuvre des stratégies communes", a déclaré Anne-Désirée Ouloto. 

Selon elle, les VBG sont une problématique mondiale qui interpelle la conscience de tous. Et de d’ajouter qu’au niveau régional, les initiatives comme la campagne "Carton Rouge" contribuent à conjuguer les efforts des principales parties prenantes afin de mieux coordonner les interventions et de capitaliser les connaissances et les bonnes pratiques.

Anne-Désirée Ouloto s’est dit convaincue que cette campagne permettra d’accélérer la réflexion au niveau régional, en proposant une feuille de route transnationale, assortie d’actions concrètes dans des délais raisonnables avec un cadre de mise en œuvre adéquat.

Nassénéba Touré, Ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, a  appelé à sanctionner les auteurs.  Elle a rappelé que la Côte d’Ivoire doit ses avancées aux plans institutionnel, législatif et règlementaire en matière de lutte de contre les VBG.

Comme symbole de l'engagement de l'Etat ivoirien, le projet de construction du plus grand centre d’accueil de la sous-région pour femmes victimes des VBG à d’Adiaké.

Avec une capacité d’accueil de 100 femmes et enfants, ce centre devrait offrir aux survivantes, un parcours pour une  prise en charge complète, allant de la santé mentale à l’autonomisation économique, en passant par la réinsertion sociale.