Prix Nobel de la paix 2022 attribué au militant des droits de l'homme biélorusse Alès Bialiatski

Publié le 7 oct. 2022 à 10:49

  • Prix Nobel de la paix 2022 attribué au militant des droits de l'homme biélorusse Alès Bialiatski

Le Comité Nobel a décidé d'attribuer le prix Nobel de la paix 2022 au défenseur biélorusse des droits humains Alès Bialiatski, mais également à l'ONG Mémorial et à l'organisation ukrainienne de défense des droits humains Center for Civil Liberties. Trois lauréats qui, selon le comité du Nobel, « revitalisent et honorent la vision d'Alfred Nobel de la paix et de la fraternité entre les nations, une vision dont le monde a le plus besoin aujourd'hui ».

Le comité du Nobel a choisi d'honorer « trois remarquables défenseurs des trois humains, de la démocratie et de la coexistence pacifique dans les trois pays voisins que sont la Biélorussie, l'Ukraine et la Russie ».

Alès Bialiatski est un militant politique connu pour son travail à la tête du Centre des droits de l'homme Viasna, la principale organisation de défense des droits de l'homme en Biélorussie. Il est actuellement en détention et l'a été à plusieurs reprises pour ses activités de défenseur des droits humains. 

Son épouse s'est dit « submergée par l'émotion » et « reconnaissante », tandis que la cheffe de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa souligne que « le prix est une reconnaissance importante pour tous les Bélarusses combattant pour la liberté et la démocratie ». 

L'ONG russe Mémorial a été dissoute en décembre 2021. Fondée en 1989, elle est l'une des ONG les plus respectées, pièce maîtresse de la défense de la lutte contre les répressions dans la Russie contemporaine et gardienne de la mémoire des victimes du Goulag. 

L'organisation ukrainienne Center for Civil Liberties a été fondée en 2007.

En distinguant ces trois lauréats, c'est un message puissant qu'envoie le Nobel à ceux qui se battent contre l’oppresseur russe.

Le comité a exhorté le Bélarus à libérer Alès Bialiatski : « Nous espérons que cela se produira et qu'il viendra à Oslo pour recevoir le prix », a précisé la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen, en ajoutant « Mais il y a des milliers de prisonniers politiques au Bélarus et je crains peut-être que mon souhait ne soit pas très réaliste ».