"L'Otan, c'est pour l'Atlantique Nord, et les articles V et VI" des statuts de l'Alliance "limitent clairement le périmètre" à cette zone, a déclaré mardi un responsable français sous couvert d'anonymat, réagissant à un article du Financial Times.
L'Otan, conçue comme une organisation de sécurité face au bloc communiste après-guerre, est en train de chercher son positionnement face à la montée en puissance de Pékin en Asie-Pacifique, sur fond de tensions croissantes entre la Chine et les Etats-Unis, principal pays de l'Alliance, qui est également en première ligne dans le soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe.
Lors du sommet de Madrid en juin 2022, elle a estimé faire face à "une compétition systémique de la part d'acteurs, parmi lesquels la République populaire de Chine, qui portent atteinte à nos intérêts, à notre sécurité et à nos valeurs, et qui cherchent à fragiliser l'ordre international fondé sur des règles".
La semaine dernière à Oslo, le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg a déclaré, en évoquant l'Asie, qu'il y avait "eu une requête pour avoir un bureau de liaison de l'Otan". "Nous sommes en train d'examiner la possibilité d'ouvrir un bureau", avait-il ajouté.
D'après le quotidien britannique Financial Times, le président français Emmanuel Macron s'est opposé à l'ouverture d'un bureau à Tokyo. Ni l'Otan, ni le palais de l'Elysée n'ont commenté ce point.
"Il n'y a de bureau de liaison de l'Otan dans aucun pays de la région", a toutefois fait valoir la source française. "Si l'Otan a besoin d'une veille de la situation dans la région, elle peut utiliser les ambassades" des pays membres, a-t-elle ajouté.
A Paris, on déplore également qu'il n'y ait pas eu de consultation des pays membres avant que cette proposition ne se retrouve sur la place publique.
Un sommet de l'Otan est prévu à Vilnius les 11 et 12 juillet.
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