Le parti de Laurent Gbagbo (PPA-CI) explique les raisons de la suspension de Dosso Charles Rodel

Publié le 23 nov. 2022 à 18:35

  • Le parti de Laurent Gbagbo (PPA-CI) explique les raisons de la suspension de Dosso Charles Rodel

Le Parti des Peuples Africains de Cote d’Ivoire (PPA-CI) était face aux médias ce mercredi 23 novembre 2022. Damana Pickass, Secrétaire Général du parti, s'est prononcé sur la suspension de Dosso Charles Rodel, Secrétaire Général Adjoint chargé de la Société civile. Il lui est reproché son activisme aux côtés des organisations de la société civile, projetant une marche le vendredi 25 novembre 2022. Dans une déclaration, le PPA-CI donne plus de détails.

Notre parti, le parti des peuples africains côte d'Ivoire est un parti de gauche, un parti socialiste, à l'intérieur duquel la démocratie est pratiquée avec la plus grande rigueur. Nous sommes du fait de notre idéologie un parti proche des masses populaires, des masses laborieuses. Ceux que la société qualifie de petit peuple constitue le socle de notre parti.

Nous sommes les défenseurs des couches vulnérables, des couches défavorisées et nous entendons garder cette posture qui est l'essence de notre engagement politique. C'est justement pour cela que nous entendons reprendre le pouvoir d'état pour promouvoir l'équité et la justice sociale.

Ce qui a fait la popularité de notre parti hier et son enracinement dans la société c'est sa vocation et sa capacité à défendre la démocratie et le bien-être dans notre pays. - nos matières premières sont payées à vil prix, ce qui engendre la paupérisation de nos braves paysans, Laurent GBAGBO et son parti se sont toujours dressés. - à travail égal, salaires à double vitesse, les enseignants ont trouvé en Laurent GBAGBO et son parti leurs defenseurs les plus sûrs.

C'est d'ailleurs le président Gbagbo qui a aboli cette injustice salariale. - des étudiants sont violentés nuitamment dans leurs résidences universitaires, c'est encore Laurent GBAGBO et son parti qui prennent les devant et dénoncent cette violation flagrante des droits de l'homme. Je me limite à ces quelques exemples pour démontrer que nous avons toujours été au plus près des populations et que nous sommes toujours à la pointe du combat pour leur bien être. Nous entendons le continuer surtout dans le contexte actuel.

Nous sommes donc conscients des problèmes sociaux notamment de la cherté de la vie. Nos militants qui sont dans leur majorité parmi les couches les défavorisées, sont écrasés par le poids de l'inflation. Ils en parlent constamment. Dans villages, nos parents s'en plaignent avec une certaine exaspération. Le débat a cours même dans les instances du parti. Le PPA-CI vit dans cette réalité et avec cette réalité. Le PPA-CI travaille donc sur la question et se réserve le droit d'apprécier la nature et l'opportunité de sa réaction. Il ne faut surtout pas perdre de vue que le parti est en pleine structuration par la mise en place de ses comités de bases, de ses sections et de ses fédérations qui sont la force motrice de notre parti.

Nous aurons terminé avec cette phase d'implantation dans le mois de décembre 2022. Le parti se met donc progressivement en place et en ordre de bataille. Les militants doivent doivent donc faire confiance à la direction du parti dans la discipline surtout. Ce qui nous amène donc à aborder la question de la marche du 25 novembre 2022 dans laquelle on veut nous embarquer coûte coûte alors même que nous n'en n'avons jamais discuté ni dans le principe, ni dans l'organisation encore moins dans les objectifs avec les organisateurs de cette marche. Je précise que l' idéologie de notre parti l'incline à entretenir des rapports étroits avec la société civile. C'est une vocation des partis de gauche. C'est d'ailleurs à cet effet que nous avons un vice-président et un secrétaire général adjoint, ainsi que des secrétaires nationaux techniques qui servent d'interface entre le parti et la société civile.

Notre combat et celui de la société civile se rejoignent et ont in fine la même finalité le bien-être des populations à la différence près que la société civile n'a pas vocation à prendre le pouvoir contrairement aux partis politiques. Quand notre parti veut associer la société dans une activité nous en rencontrons les responsables pour en discuter du principe et des modalités. La réciprocité devrait également s'appliquer à l'inverse.

Dans le cas d'espèce de la marche du 25 novembre 2022, nous n'avons aucun reproche à faire à la société civile ou aux organisateurs qui sont libres d'organiser leur marche. Nous avons simplement ramené à l'ordre un de nos responsables, qui par son activisme dans l'organisation et la mobilisation tendaient à faire croire à juste titre que le parti était associé ou impliqué dans ladite marche. La société civile ne peut pas vouloir tenir une marche lorsque que les autorités veulent entendre les organisateurs, c'est notre secrétaire général adjoint chargé de la société civile qui est convoqué.

C'est inacceptable. Mais nous avons contribué à entretenir la confusion. Nous regrettons que ni les interpellations du Secrétaire Général du Parti, ni celles du président exécutif ou encore du conseil stratégique et politique n'ont ému le camarade Dosso Charles Rodel, en vue d' infléchir sa position. La discipline etant la condition sinequanun de la réussite du combat, il fallait que le parti agisse dans ce sens. C'est ce qui justifie les mesures conservatoires actuelles à l'encontre du camarade.

Le PPA-CI est un parti responsable, qui pose des actes en connaissance de cause et en assume toutes les responsabilités. Quand donc le PPA-CI jugera nécessaire d'organiser une marche, il le fera et toute l'opinion nationale et internationale le saura. Nous demandons à nos militants et aux ivoiriens de garder leur calme et leur sérénité car le PPA-CI arrive sûrement...

𝗝𝗲 𝘃𝗼𝘂𝘀 𝗿𝗲𝗺𝗲𝗿𝗰𝗶𝗲.

𝗗𝗮𝗺𝗮𝗻𝗮 𝗔𝗱𝗶𝗮 𝗣𝗶𝗰𝗸𝗮𝘀𝘀

𝗟𝗲 𝘀𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹 𝗱𝘂 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶

𝗦𝗘𝗥𝗩𝗜𝗖𝗘 𝗖𝗢𝗠𝗠𝗨𝗡𝗜𝗖𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗣𝗣𝗔-𝗖𝗜