SWEDD Côte d’Ivoire : Les bénéficiaires de Bazré (Sinfra) évalués sur les acquis du projet

Publié le 8 nov. 2021 à 19:56 Modifié le 25 sept. 2022 à 11:02

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Crédit Photo : Sercom Ministère de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté

Dans le cadre de la mise en œuvre d’une phase 2, les bénéficiaires du projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), dans la localité de Bazré, ont été instruites sur les questions de compétences de vie, de santé sexuelle et reproductive et de scolarisation de la jeune fille

Dans le cadre de la mise en œuvre d’une phase 2, les bénéficiaires du projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), dans la localité de Bazré, ont été instruites sur les questions de compétences de vie, de santé sexuelle et reproductive et de scolarisation de la jeune fille. La Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté y a fait le déplacement ce 06 novembre, accompagnant une délégation de la Banque mondiale, pour suivre les échanges entre les femmes du projet et leurs formateurs sur les acquis de la formation reçue.  

 

Ce sont des femmes et jeunes filles, âgées de 08 à 24 ans, qui ont reçu des formations sur les notions de planning familial, de santé reproductive et sexuelle, des violences basées sur le genre, de l’alphabétisation, de l’hygiène menstruelle et les grossesses précoces dans cette localité, du centre ouest de la Côte d’Ivoire.


Niantien Lou Boli Adélaïde a 24 ans et est mère de 3 enfants. Bénéficiaire du projet SWEED, elle témoigne que c’est à la suite des séances de formation qu’elle comprend mieux l’importance du planning familial. "Le module qui m’a le plus intéressé est celui de l’espacement des naissances. En mettant en pratique les enseignements, je pourrai mieux m’occuper de mes enfants et développer une activité génératrice de revenus afin d’être autonome" a-t-elle affirmé.


Une autre bénéficiaire, Kouamé Affoué Evelyne dit accorder beaucoup plus d’importance à l’utilisation des méthodes contraceptives. "Avant cette formation, on ignorait les dangers auxquels nous étions exposés pendant les rapports sexuels non protégés. Mais aujourd’hui, je sais comment utiliser un préservatif pour éviter des mauvaises surprises. Mon partenaire m’encourage à suivre ces formations pour mon bien-être social", a-t-elle ajouté.


Tout comme les femmes, les jeunes garçons âgés de 14 à 24 ans font aussi partie des cibles de ce projet. "Le Club des maris et futurs maris" a été mis en place dans l’application du projet pour former ces époux et potentiels époux. Ils pourront alors prendre leur vie en main, mais aussi accompagner leurs femmes, pour un impact positif sur leur famille et leur communauté.


Selon les responsables du projet SWEDD Côte d’Ivoire, certains hommes s’opposent aux changements positifs de comportements des épouses. Ces derniers accueillent mal le fait que les femmes reçoivent des instructions sur le planning familial et l’utilisation des méthodes contraceptives. Associer les hommes aux programmes de formations devrait permettre à tout le monde, hommes et femmes, d’éviter les tensions dans les différents ménages. Et dans les communautés, cela pourrait réduire la violence à l’égard des femmes, en aidant à préparer à la vie de couple.

"Ces programmes sont une aubaine pour nous jeunes en milieu rural, car ils nous amènent à être responsables et nous donnent des idées pour être encore plus autonomes" a soutenu, Kouadio Bi Samuel, bénéficiaire du projet.


Par la suite, les formateurs ou mentors, ont rassuré la ministre Myss Belmonde Dogo et la délégation de la Banque Mondiale sur le changement d’attitudes des bénéficiaires, depuis les premières séances de formation. Ces encadreurs ont aussi souhaité la continuité de ce projet afin de permettre à toutes les cibles de préserver les acquis de ce qu’elles ont appris.


Au cours des échanges, plusieurs doléances ont été faites par les bénéficiaires sur le financement et le suivi des activités génératrices de revenus.


Sur ce point, la Ministre de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté a expliqué que : "L’activité génératrice de revenus est la finalité et non l’entame du projet SWEDD. Il faudrait dans un premier temps accentuer sur la formation et l’alphabétisation des non scolarisés et déscolarisés afin que tous les bénéficiaires aient une connaissance de base et une confiance en eux. C’est en cela qu’ils pourront bénéficier d’un financement pour la réalisation d’une activité".


Myss Belmonde DOGO a aussi salué l’impact positif de ces formations sur les cibles à travers les différents témoignages.

Le Projet SWEDD est financé par la Banque mondiale pour optimiser l’éducation et l’autonomisation de la jeune fille dans les pays du Sahel, depuis 2017.


A Bazré, Dena Ringold, Directrice Régionale de la Banque Mondiale pour le capital humain en Afrique, était à la tête de la délégation au nom de l’institution financière. Elle a affiché sa satisfaction en sortant de la visite de ces bénéficiaires dans le département de Sinfra. "Nous sommes édifiés des échanges que nous avons eus avec ces jeunes femmes bénéficiaires de ce projet qui vise à autonomiser les femmes et à aider les jeunes hommes à comprendre la situation des femmes" s’est-elle réjouie.


Dena Ringold a par ailleurs réaffirmé l’engagement de la Banque mondiale à accompagner le gouvernement ivoirien dans la lutte contre tous les maux de la société auxquelles les femmes sont confrontées.

 

Cette visite se situe dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD) en Côte d’Ivoire. Les échanges avec les bénéficiaires vont servir d’évaluations et de suggestions pour l’amélioration de la phase en cours depuis 2019.