Soubré / Affaire un homme battu à mort : Les policiers mis en cause et un commissaire arrêtés

Publié le 19 juil. 2021 à 11:12 Modifié le 18 sept. 2022 à 09:42

  • Soubré / Affaire un homme battu à mort : Les policiers mis en cause et un commissaire arrêtés

Tous les policiers y compris un commissaire mis en cause dans l’affaire qui a occasionné la mort d’un homme suite à des coups qu’il aurait reçus, à Soubré dans la région de la Nawa, ont été arrêtés et déférés devant le Commissaire du gouvernement, selon une note publiée ce lundi 19 juillet 2021, par la plateforme Police secours sur sa page Facebook.

Tous les policiers y compris un commissaire mis en cause dans l’affaire qui a occasionné la mort d’un homme suite à des coups qu’il aurait reçus, à Soubré dans la région de la Nawa, ont été arrêtés et déférés devant le Commissaire du gouvernement, selon une note publiée ce lundi 19 juillet 2021, par la plateforme Police secours sur sa page Facebook.

 

Les faits, lors d’une bagarre de couple, une dame (amie du couple) ayant des relations au commissariat de Soubré fait appel à un ami policier pour venir chercher le mari de sa copine qui se disputait avec cette dernière.

 

C’est ainsi que deux policiers viennent immédiatement le chercher et l'amènent au commissariat de police où s'en suit une bastonnade alternée par des cris de l'homme en présence de sa chérie avec qui il avait la dispute.

 

À un certain moment, la dame n'entendait plus les cris que poussait son mari quand les policiers le frappaient. Elle demande donc aux policiers pourquoi son mari ne crie plus. C'est là que les policiers lui rétorquent : " laisse tomber, c'est une affaire entre garçons, toi, tu es une femme, faut rentrer à la maison…" Peu après, les policiers informent la dame que son mari est décédé des suites d'une crise cardiaque et est déposé à la morgue de Soubré.

 

Lorsqu'elle s'y rend, elle constate que l'habit que porte la dépouille de son mari n'est pas le même que portait son mari quand on le conduisait à la police. La victime est-elle décédée d'une crise cardiaque comme l'ont fait savoir les policiers à sa concubine ou a-t-il succombé aux coups et blessures infligés par les policiers ?


Voici où, le Commissaire du gouvernement, le contre-amiral Ange Kessi, rentre en scène, il veut y voir clair. Immédiatement Il ouvre une enquête. Devant les réticences suspectes des policiers à remettre le corps aux enquêteurs de la police criminelle, le procureur militaire tape sur la table et demande au préfet de police de San-Pedro (Sud-ouest) de prendre toutes les dispositions pour que le corps soit acheminé immédiatement et sans délais à Abidjan pour une autopsie.


Aussitôt dit, aussitôt exécuté. Le corps arrive à Abidjan pour l'autopsie et c'est le Professeur Botty Koffi, médecin légiste qui se charge de l'autopsie. Les résultats sont sans appel.


L'expert médico-légal conclut à une mort violente due à un traumatisme cérébral consécutif à des coups faits par des objets contondants.

Question: Un objet contondant, c'est quoi ? Réponse : C'est un bois, une matraque, tout objet qui ne coupe pas, ne tranche pas, ne pique pas par opposition aux objets comme machette, couteau, lame. Une matraque est un objet contondant.


Le Commissaire du gouvernement ordonne au directeur de la police criminelle de déférer tous les policiers en service le jour du drame au commissariat de police de Soubré pour coups mortels, complicité de coups mortels, non-assistance à personne en danger, violation de consignes de l'arme etc... 

Il s'agit entre autre du commissaire de 2e classe B.V, du Capitaine A.A.M, du Lieutenant D.A, du Lieutenant C.A et du Sergent K.K.Y.


Toujours selon Police secours, le Procureur militaire ne s'est pas arrêté aux agents mis en cause, il a également fait arrêter le commissaire de police présent le jour des faits.


Il l'avait déjà signifié et mis en garde lors d'une conférence de presse il y'a plus de 2 ans : "désormais, si vous ne surveillez pas ou ne jouez pas bien votre rôle de chef et que vos éléments commettent des crimes ou rackettent, vous répondrez ensemble devant la justice….", avait prévenu Ange Kessi. Et ceci en application d'un principe de droit militaire: la responsabilité pénale du chef.