Odienné : les élus et cadres préconisent un pacte de paix après les affrontements meurtriers entre les jeunes de la ville

Publié le 18 juil. 2022 à 07:54 Modifié le 18 juil. 2022 à 11:40

  • Odienné : les élus et cadres préconisent un pacte de paix après les affrontements meurtriers entre les jeunes de la ville

Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara, préconise un « pacte » de paix pour rompre avec le cycle de violences à Odienné, après les derniers affrontements entre deux bandes de jeunes qui ont entraîné des pertes en vies humaines.

Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Kamara, préconise un « pacte » de paix pour rompre avec le cycle de violences à Odienné, après les derniers affrontements entre deux bandes de jeunes qui ont entraîné des pertes en vies humaines.

 

Pour Maître Kamara, cadre et élu de la localité, il est question pour l’ensemble des populations et davantage la frange ici concernée, de s’inscrire dorénavant dans cette dynamique afin de « réhabiliter l’honneur » d’une « terre de spiritualité » écorchée par des actes répétés de violences.

 

Des actes qui ont franchi un nouveau seuil, le mercredi 13 juillet 2022, avec une bataille rangée, au fusil et à l’arme blanche, entre deux groupes de jeunes. Ces affrontements ont fait deux décès et 12 blessés, dont cinq dans un état grave.

 

« Nous ne pouvons pas laisser dans l’imaginaire populaire qu'Odienné est, un théâtre d’opérations où l’on se bat à la machette et au fusil », a fait comprendre Adama Kamara, avant de dire l’indignation et le mécontentement de l’ensemble des cadres face à ces événements.

 

Il intervenait à l’occasion d’une réunion qui a regroupé toutes les composantes sociales de la ville d’Odienné, autour des autorités administratives, sécuritaires et de la chefferie traditionnelle, le samedi 17 juillet 2022, en présence également du ministre-gouverneur du district du Denguélé, Gaoussou Touré.

 

« Il faut que nous travaillions tous pour que la ville Odienné retrouve sa posture de Havre de paix qu’elle a été de par le travail de nos anciens. Nous devons tous nous engager à cela », a insisté le ministre Adama Kamara.

 

Il a réitéré l’engagement des élus et des cadres locaux à soutenir la jeunesse, dans sa formation et dans son insertion socio-économique notamment. Ce qui implique, pour cette frange, de contribuer à l’instauration d’un climat de paix durable, propice aux investissements et donc au développement.

 

« Jeunes frères, vous avez tout pour tout avoir. Dans le langage que vous comprenez, c’est dans votre main. Aidez-nous à vous aider », a ainsi plaidé l’élu et cadre d’Odienné, au nom de l’ensemble de ses pairs.

 

Il était question de s’interroger sur les raisons qui ont entraîné les dernières violences et d’entrevoir des solutions pour éviter une escalade. Dans un contexte d’accalmie précaire, avec des velléités de vengeance qui se sont révélées, a révélé le préfet de la région du Kabadougou et du département d’Odienné, Famy Kouamé René.