Cette formation, d’une durée de six mois, comporte deux phases. La première phase, d’une durée de deux mois, consistera à inculquer à ces jeunes à risques de marginalisation, pour la plupart, les valeurs civiques et morales pour faire d’eux de bons citoyens. Ils bénéficieront dans le même temps d’un encadrement militaire pour faire d’eux des personnes disciplinés et respectueux des institutions de la République.

Aussi bien les travailleurs sociaux que les militaires, constituant le personnel d’encadrement de ce centre, mettront tout en œuvre pour permettre à ces jeunes pensionnaires d’adopter un comportement positif qui leur permettent de s’adapter et de faire face efficacement aux exigences et aux défis de la vie quotidienne.

« Ils feront en sorte qu’ils commencent à avoir à nouveau confiance en eux-mêmes, à avoir l’estime de soi et à avoir un nouvel horizon et se dire que l’espoir est permis », a indiqué le directeur du service civique d’action pour le développement (SCAD), Amara Coulibaly.

La seconde phase de cette formation consistera à donner une qualification professionnelle à ces jeunes qui sont sans aucune qualification. Pendant quatre mois, ils apprendront un métier pour acquérir une qualification pour faciliter leur insertion socio-professionnelle. Ils auront au choix une panoplie de métiers, à savoir la mécanique-auto, le tissage, la couture-modéliste, la boulangerie, la pâtisserie, le paysagiste, le pépiniériste, le métier du bâtiment, la sécurité, le commerce, la distribution, l’élevage et l’agriculture.

Cette formation qualifiante est complétée par un stage de perfectionnement de trois à six mois en entreprise ou auprès de maîtres artisans avant l’insertion professionnelle de ces jeunes. L’Agence emplois jeunes jouera sa partition pour faciliter ce stage et cette insertion professionnelle.

Outre la resocialisation et la formation qualifiante, les pensionnaires du CSCB de Bouaké bénéficieront de séances d’alphabétisation au cours desquelles des moniteurs en alphabétisation apprendront à lire et à écrire à ceux d’entre eux qui ne savent ni lire ni écrire.

Ce premier jour de classe au nouveau centre de service civique de Bouaké a été marqué par le salut au couleur et le message du premier responsable de la SCAD. Ce dernier a félicité les 200 premiers jeunes à fouler le sol de ce centre pour leur admission tout en les exhortant à faire preuve de discipline et d’ardeur au travail. 

« Nous avons ici des jeunes qui, pour la plupart, ont des comportements plus ou moins marginaux. Il est donc important de remettre dans leur vie la valeur discipline et la valeur travail. Il s’agit de faire en sorte qu’ils se rendent compte qu’il y a des vraies valeurs dans la vie et qu’en mettant ces valeurs en exergue, il n’y a pas de raisons qu’ils ne réussissent pas », a indiqué M. Coulibaly.

Pour sa part, la cheffe du centre, Dogo Délareyne, a exhorté a exhorté les pensionnaires à se concentrer sur la formation qui leur sera administrée parce qu’elle constitue une opportunité unique à saisir. « Qu’ils se concentrent sur la formation. Ce n’est que six mois, six mois de rigueur et de discipline, six mois de concentration et après ils auront toute la vie pour bénéficier de ces six mois d’effort », a-t-elle déclaré à la presse.

Inauguré, le 24 mars 2023 par le premier ministre Patrick Achi, le nouveau centre de service civique est le tout premier de grand format réalisé par le gouvernement. Il est bâti sur une superficie de 4 ha situé le long de la voie menant à Brobo et a une capacité d’accueil de 100 jeunes, soit deux cohortes de 500 jeunes par an. Il dispose de quatre bâtiments principaux abritant l’administration, les dortoirs, la cantine et les classes et un bâtiment annexe (infirmerie), des aires de jeux (football, basket Ball).