Plus de 2,4 milliards FCFA investis pour renforcer la gouvernance des zones frontalières, consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits

Publié le 28 juil. 2022 à 09:51 Modifié le 28 juil. 2022 à 09:51

  • Plus de 2,4 milliards FCFA investis pour renforcer la gouvernance des zones frontalières, consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits

Laléraba, à la frontière nord de la Côte d’Ivoire avec le Burkina Faso, a accueilli le 27 juillet 2022, le lancement officiel du projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ». Financé à plus de 2,4 milliards de francs CFA par le Fonds pour la Consolidation de la paix des Nations Unies (PBF), ce projet a pour objectif de réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières ivoiro-burkinabé, face aux dynamiques év

Laléraba, à la frontière nord de la Côte d’Ivoire avec le Burkina Faso, a accueilli le 27 juillet 2022, le lancement officiel du projet « Renforcer la gouvernance des zones frontalières pour consolider la cohésion sociale et prévenir les conflits ». Financé à plus de 2,4 milliards de francs CFA par le Fonds pour la Consolidation de la paix des Nations Unies (PBF), ce projet a pour objectif de réduire la vulnérabilité des populations des zones frontalières ivoiro-burkinabé, face aux dynamiques évolutives de conflit en lien avec la crise au Sahel, en renforçant la cohésion sociale, la sécurité et la résilience des populations. 

 

Plus de 20.000 personnes vont bénéficier de ce projet dans les régions des Cascades au Sud-Ouest (Burkina-Faso), du Tchologo et du Bounkani (Côte d’Ivoire). Signé le 02 décembre 2021 par le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de Côte d’Ivoire et le Coordonnateur Résident des activités opérationnelles du Système des Nations Unies en Côte d’Ivoire, ce plan déployé depuis janvier 2022, va s’achever en décembre 2023.

 

Des deux côtés des 620 km de frontières, les populations partagent des liens ethniques, culturels et économiques. Aussi, font-elles face aux mêmes problèmes : déficits de gouvernance des zones frontalières, gestion inappropriée des ressources naturelles partagées, gestion complexe et difficile des conflits fonciers, faible maillage étatique, méfiance latente entre les forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations, cohésion sociale fragilisée par un accès inéquitable aux services sociaux de base.

 

Les conséquences qui en découlent sont la menace des groupes armés non étatiques (GANE) qui pullulent dans le Sahel, dont le mode opératoire vise à fragiliser davantage les représentations de l'État dans des zones reculées (attaques contre les postes de police, gendarmeries, forces de défenses etc.). 

 

C’est pour apporter une réponse efficiente à tous ces défis que le projet a été développé. "Nous devons mettre en place des stratégies et interventions de prévention visant à outiller toutes les composantes des populations de ces zones, à en faire des acteurs de changement positif dans leur communauté et s’assurer que les services sociaux de bases de qualité sont accessibles au plus grand nombre", a déclaré Marc Vincent, Représentant de l’UNICEF au nom des agences onusiennes impliquées dans la mise en œuvre du projet.

 

L’UNICEF, le PNUD, les Commissions Nationales de Frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina-Faso, les Conseils Régionaux, les Services Techniques Déconcentrés sont tous impliqués dans la mise en œuvre du projet. 

 

"Ce projet arrive plus qu’à propos, tant il apporte avec lui, plusieurs réponses aux préoccupations liées à cette situation. C’est pourquoi, au nom de Son Excellence Monsieur Patrick Achi, Premier Ministre et Président de la Commission Nationale des frontières de la Côte d’Ivoire, je voudrais exprimer mes sincères remerciements au système des nations Unies, notamment au Fonds pour la Consolidation de la Paix des Nations Unies (PBF), au PNUD et à l’UNICEF, ainsi qu’à l’ensemble des autres partenaires et acteurs locaux, nationaux et internationaux impliqués dans la mise en œuvre de ce projet", a déclaré Nuridine Oyewole, Coordonnateur Technique en charge des contentieux, des affaires juridiques et de la Coopération transfrontalière au Secrétariat Exécutif de la Commission Nationale des Frontières de la Cote d’Ivoire, représentant le Secrétaire Exécutif de la CNFCI.

 

Le lancement officiel du projet, a permis de réunir à Laléraba, toutes les parties prenantes en vue de renforcer la cohésion sociale dans la zone transfrontalière, ainsi qu’autour de la problématique de la crise sécuritaire du Sahel et de ses impacts sur les populations transfrontalières.