Des réseaux ouest-africains s’engagent à défendre et promouvoir l’agroécologie paysanne

Publié le 9 sept. 2023 à 15:55

  • Des réseaux ouest-africains s’engagent à défendre et promouvoir l’agroécologie paysanne

Des réseaux actifs en Afrique de l’Ouest, mouvements sociaux et communautaires et organisations de la société civile, se sont engagés à s’organiser collectivement pour défendre et promouvoir l’agroécologie paysanne à toutes les échelles et instances nationales, régionales et internationales.

Ces réseaux, composés des acteurs l’agriculture, de la pêche artisanale, de l’élevage, de la foresterie, engagés pour la défense et la promotion de l’agroécologie paysanne ont exprimé cette volonté le 8 septembre au cours d’une conférence de presse animée à Abidjan-Cocody.

La directrice de l’INADES- Formation, Pauline Zei, a expliqué que l’agroécologie paysanne, par sa dimension philosophique, sociale, environnementale et économique, intègre toutes les formes d’agriculture écologique, biologique et équitable.

Elle est aujourd’hui la clé et même de demain pour préserver l’humanité et la planète, a fait savoir Mme Zei, expliquant que pour nourrir le monde qui fait face aux changements climatiques et à la population croissante, l’agroécologie paysanne valorise les savoirs endogènes et traditionnels, un "modèle le plus propice à la réalisation de la souveraineté et sécurité alimentaire de l’Afrique", a ajouté la directrice de l’INADES- Formation Côte d’Ivoire.

Ella a souligné que la défense de l’agriculture familiale basée sur l’agroécologie paysanne et la souveraineté alimentaire est en accord avec les principes de l’agroécologie de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du groupe des experts de haut niveau (HLPE) et la déclaration des Nations Unies sur les droits des paysans et autres personnes vivant dans les zones rurales.

Selon le « Manifeste de l’agroécologie paysanne », l’on dénombre sept piliers. Il s’agit de garantir la sécurisation et la gestion de la terre, l’eau et autres ressources naturelles aux communautés, de valoriser et sauvegarder la biodiversité naturelle, cultivée et élevée. En plus, ce système encourage les pratiques en agroécologie paysanne telles que la diversité, la complémentarité et l’adaptabilité.

Il y a aussi la promotion des systèmes alimentaires locaux diversifiés, nutritionnels et thématiques et le renforcement des synergies, des alliances et l’organisation collective, sans l’appui et la valorisation de la place des femmes et des jeunes et des actions concrètes au niveau institutionnel, législatif et réglementaire.