Le PIB moyen de l’Afrique devrait se stabiliser à 4% en 2023-2024 malgré une conjoncture mondiale défavorable, selon la BAD

Publié le 2 mars 2023 à 17:12

  • Le PIB moyen de l’Afrique devrait se stabiliser à 4% en 2023-2024 malgré une conjoncture mondiale défavorable, selon la BAD

Les économies africaines demeurent résilientes avec des perspectives stables en 2023-2024, malgré le durcissement des conditions financières mondiales, indique la Banque africaine de développement (BAD) dans ses projections publiées dans un nouveau rapport.

Le rapport, intitulé "Performances et perspectives macroéconomiques de l’Afrique 2023" indique que le PIB moyen de l’Afrique devrait se stabiliser à 4 % au cours des deux prochaines années, contre 3,8 % en 2022.

Présentant le rapport le 17 février dernier en marge du 36e sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, l’économiste en Chef et Vice-Président par intérim de la BAD, Kevin Urama, a déclaré que le continent pourrait bénéficier d’une forte demande pour ses matières premières, les pays cherchant des alternatives pour la nourriture et l’énergie en réponse aux perturbations causées par la guerre en Ukraine.

 «Les perspectives stables projetées pour 2023-2024 reflètent le soutien politique continu en Afrique, les efforts déployés à l’échelle mondiale pour atténuer l’impact des chocs extérieurs et l’incertitude croissante au sein de l’économie mondiale», a-t-il déclaré.

Ce rapport qui va paraître aux premier et troisième trimestres de chaque année, fournira une évaluation actualisée et fondée sur des données probantes des performances macroéconomiques récentes du continent et de ses perspectives à court et moyen terme dans un contexte d’évolution dynamique de l’économie mondiale.

M. Urama a exhorté à prendre des mesures politiques audacieuses. « Pour combler les importants déficits de financement en Afrique, il est impératif de mettre en œuvre des politiques susceptibles de mobiliser et de tirer parti des financements privés pour le développement de l’Afrique », a-t-il déclaré. 

Selon lui, le continent doit s’efforcer d’obtenir des taux de croissance plus élevés, des économies plus inclusives et une plus grande résilience face aux chocs extérieurs.