36 ans après son interdiction en France, le film "Camp de Thiaroye" sera projeté au festival de Cannes

Publié le 30 avr. 2024 à 16:10

  • 36 ans après son interdiction en France, le film "Camp de Thiaroye" sera projeté au festival de Cannes

36 ans après son interdiction en France, le film "Camp de Thiaroye" sera projeté au festival de Cannes La version restaurée du "Camp de Thiaroye" sera projetée lors de la 77e édition du Festival de Cannes, prévue se tenir du 14 au 25 mai prochain. Rappelant la souffrance des tirailleurs Sénégalais et leur rôle dans l’histoire de la France, la diffusion de ce film avait fait l’objet d’une interdiction par les autorités françaises d’alors. C’était en 1988.

Le film "Camp de Thiaroye" raconte le massacre de tirailleurs sénégalais durant l’année 1944.

En effet, de retour de la deuxième Guerre mondiale, ces soldats africains ont été massacrés sur les ordres des officiers français après avoir réclamé des indemnités. Co-produit par l’Etat sénégalais, la Tunisie et l’Algérie en 1988, le film a été restauré par "The Film Foundation" ainsi que plusieurs partenaires.

Le choix de Camp de Thiaroye vient masquer une quasi absence du cinéma africain à cette édition du Festival de Cannes. Surtout qu’aucun film du Continent noir ne fait partie de la sélection officielle. Néanmoins, deux films africains sont annoncés dans la section "Un certain regard" qui récompense des cinéastes encore inconnus mais ayant réalisé des films audacieux.

La zambienne Rungano Nyoni avec son œuvre cinématographique "On Becoming a Guinea Fowl", et le fim du réalisateur somalien Mo Harawe, "The Village Next Paradise", sont en lice dans cette rubrique.

Le "Camp de Thiaroye" des réalisateurs sénégalais Ousmane Sembene et Thierno Faty Sow sera quant à lui, diffusé dans la catégorie "Cannes Classics".

Une rubrique créée pour rendre hommage à d’anciens films marquants de l’industrie cinématographique. Et pour cette 77e édition de la célébration du 7e art, la sélection "Cannes Classics" a choisi de rendre hommage, cette année, à l’un des films africains les plus marquants de son époque.