Toutes nos actions doivent contribuer à la préservation de la couche d’ozone (Frédéric Zakpa, Cadre au ministère de l’Environnement)

Publié le 26 juin 2023 à 16:55 Modifié le 26 juin 2023 à 17:03

  • Toutes nos actions doivent contribuer à la préservation de la couche d’ozone (Frédéric Zakpa, Cadre au ministère de l’Environnement)

La préservation de la couche d’ozone doit être au cœur de chacune de nos actions. C’est le message qu’a véhiculé Frédéric Zakpa, sous-directeur des Politiques d’Adaptation et d’Atténuation au ministère de l’Environnement, au cours d’un atelier de formation sur les enjeux environnementaux. Adressée aux journalistes, cette séance de formation a été organisée par l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire et l’USAEPCI (USA Alumni Exchange Program - Côte d'Ivoire) présidée par Malika Kamara.

Fortes vagues de chaleur, pluies diluviennes, avancée du niveau de la mer, du désert, pollution de l’air, des eaux etc. Le changement climatique est une réalité et ses effets sont notre quotidien. Il faut donc apporter une attention particulière à l’environnement, parler, alerter, sensibiliser afin que cessent les actes qui le détériorent. C’est dans cette optique que 4 experts des questions environnementales, ont instruit une vingtaine de journalistes le jeudi 22 juin 2023 à l’American Space au sein de l'Université Félix Houphouët-Boigny à Cocody, Abidjan.

Selon M. Seth de l’Ambassade des USA à Abidjan, "il y a beaucoup d’enjeux environnementaux en Côte d’Ivoire et dans le monde" et cette formation a pour but de permettre aux journalistes d’avoir des connaissances, outils et techniques pour "enrichir leurs reportages".

En 2007, le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC), indiquait que le changement climatique pourrait faire baisser le PIB de l’Afrique de 2 à 4% d’ici à 2040 quand la Banque mondiale affirme que 2 à 4% de ménages supplémentaires pourrait basculer dans l’extrême pauvreté à l’horizon 2030.

Qu’est ce qui est à l’origine du changement climatique ? La réponse est toute simple : l’action de l’Homme à travers l’utilisation des énergies fossiles (du gaz naturel, du pétrole etc.).

"Notre façon de produire et de consommer ces énergies est la principale cause du réchauffement climatique", renchérit Frédéric Zakpa. "Le développement, nos modèles technologiques, énergétiques et nos pratiques émettent de nombreux gaz à effet de serre contribuant ainsi au réchauffement de la planète".

Le changement climatique a provoqué un changement du calendrier agricole, l’inondation des cultures, la faiblesse de la croissance de la biomasse et une réduction des potentialités productives des écosystèmes, ainsi que l’accentuation de la sécheresse, les pertes de productions agricoles, les pertes de revenu, l’accentuation des mouvements migratoires des populations.

Il faut mener des actions permettant de réduire les émissions gaz à effet de serre et multiplier les initiatives et mesures individuelles ou collectives visant à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains contre les effets réels ou attendus.

L’économie circulaire est l’une des solutions à ces problèmes. "Il faut valoriser les déchets à travers le recyclage, le réemploi et la réutilisation. Les bouteilles classiques en caoutchouc peuvent être transformées en pavés, utilisées pour la décoration ou servir à autre chose", soutient Dr Ohoueu Didier Gbonhi, Directeur de l’économie verte et de la responsabilité sociétale des organisations au ministère de l’Environnement. Le réemploi, la réutilisation, le recyclage permettent de réduire les déchets plastiques, sont des créateurs d’emploi et donc des sources de revenus.

Le journaliste Kisselminan Coulibaly a demandé à ses pairs de se pencher un peu plus sur les questions environnementales, d’en mesurer les impacts, les effets et surtout d’en parler afin d’attirer l’attention des décideurs.

Pendant un peu plus de 4 heures, les journalistes et participants à cet atelier ont appris des notions et termes liés au changement climatique, compris l’urgence et promis de passer à l’action.