Selon Marc Aboflan de Journalism Trust Initiative (JTI),"Il faut donner un avantage au journalisme de confiance"

Publié le 27 mars 2024 à 13:17

  • Selon Marc Aboflan de Journalism Trust Initiative (JTI),"Il faut donner un avantage au journalisme de confiance"

Crédit Photo : Frédéric Goré-Bi

Marc Aboflan, responsable Afrique de Journalism Trust Initiative (JTI) a déclaré "qu’il faut donner un avantage au journalisme de confiance". C’était au cours d’une conférence d’information et de sensibilisation des organisations de la société civile sur sla norme qui s’est tenue le jeudi 21 mars dernier à Abidjan-Cocody

Organisée par Reporter Sans Frontière (RSF), cette rencontre dont le thème était : "la norme Journalism Trust Initiative pour un accès à l’information fiable", a permis à Marc Aboflan, Journaliste et auteur de plusieurs œuvres de présenter tout les contours de la norme JTI.

Ceci dans le but de permettre aux représentants de la société civile de comprendre le fonctionnement de cette norme JTI, qui fait la promotion d’un journalisme fiable.

Il a également profité pour faire l’état des lieux de la liberté de la presse dans un contexte d’émergence de réseaux sociaux.

"Reporter sans frontière (RSF) a réfléchi et mis en place ce qu’on appelle la norme Journalism trust initiative (JTI) qui touche au processus de la production journalistique", a-t-il confié, avant de trouver un satisfecit aux préoccupations de l’auditoire.

Selon le conférencier, les médias locaux rencontrent toujours des obstacles dans leur mission, celle de relayer l’information. Dans ce combat contre la désinformation, ils font face à des menaces qui entravent la liberté d’expression malgré les évolutions (loi) en la matière.

"C’est le métier lui-même qui est menacé", a-t-il révélé.

Par ailleurs, il a fait savoir, en termes de constat que cette situation entraîne une sécheresse des revenus au niveau des médias.

Relativisant, il a mis exergue le qu’à l’époque les titres des journaux pouvaient atteindre des chiffres tels que vingt mille et trente mille exemplaires.

"Mais quand vous prenez les derniers chiffres, le journal le plus vendu ne tire plus les mille exemplaires. Ce qui entraîne la perte des revenus des médias. A tel point que les médias locaux manquent de moyens pour couvrir certains événements. Ce qui va produire un espace médiatique un peu désorienté", a-t-il déploré.

A ce tableau peu reluisant s’ajoute, selon le responsable de JTI Afrique, l’influence des politiques dans la pratique du métier de la presse et dans le choix des lignes éditoriales, "à tel point que nos médias n’ont plus de poids".

Poursuivant, il s’est intéressé à l’actualité du développement des médias qui passe par l'avènement des réseaux sociaux et internet qui ont facilité l'accès à l'information.

 Il y’a une nouvelle catégorie d’acteurs qui a émergé. Ceux-ci vont tout faire, mais sauf du journalisme. Ces sites et plateformes qui fonctionnent grâce aux algorithmes.

Cependant, "nous sommes confrontés à une vague de discours de haine, à de la désinformation, et à une forme de radicalisation", a-t-il fustigé.

Face à cet état de fait, que faut-il faire ?  Est ce qu'il faut rester sans réagir ou faire comme les États en optant pour la répression ?

"Chose qui n'est pas trop efficace, nous l'avons tous remarquer ici", dit-il.

Toutefois, il se félicite en définitive du fait inéluctable que c'est en écoutant la radio, regardant la télévision, ou en lisant les pieds de blogs que nous nous faisons une opinion.

"Nous savons tous que l'information est la matière première de la démocratie", s’est-il réjoui.

Notons que la JTI est une norme internationale de type ISO pour le journalisme de qualité, qui vise l’identité et la transparence des médias d’information, ainsi que le professionnalisme et les mécanismes de responsabilisation qui régissent les processus de production éditoriale.